Un point sur les expérimentations du SEM-REV
Une conférence dédiée aux expérimentations de SEM-REV, située à proximité du Croisic, a été l’occasion de faire le point sur ce projet innovant dans le domaine des énergies renouvelables.
Multiplication des projets
De nombreux projets émergent pour la ferme marine installée à 25 kilomètres des côtes du Croisic.
Expérimentations en cours pour le projet SEM-REV
Pour rappel, ce projet expérimental a débuté en 2004, avec l’idée de créer un site au large du Croisic qui a émergé en 2006 sous le nom de SEM-REV. Le laboratoire de mécanique des fluides de l’École de Nantes est en charge du projet SEAREV, qui signifie Système Électrique Autonome de Récupération de l’Énergie des Vagues. L’électricité ainsi générée est transportée sous-marin via un câble.
Le site, localisé au nord-ouest du banc de Guérande, permet de reproduire à l’échelle les essais effectues préalablement dans le bassin de l’école Centrale de Nantes, en dupliquant le mouvement des vagues dans une piscine pour analyser le comportement des machines.
Rencontre avec le conférencier
Nous avons eu l’opportunité de discuter avec Christian Berthault, directeur du projet et de l’École centrale de Nantes, pour obtenir des nouvelles sur l’avancement du projet. D’autres pistes de recherche devraient également se développer dans un avenir proche.
Intégration au réseau électrique
Christian Berthault a souligné : « La mise en place du câble électrique et son ensouillage est cruciale. Nous devons maintenant le connecter au réseau ERDF au début de l’automne et procéder à de nouveaux tests. Le transfert d’électricité et les communications par fibres optiques fonctionnent bien, la connexion du système étant prévue pour le milieu de l’année 2013. »
Concernant les machines à installer, il a précisé : « Nous prévoyons d’accueillir une ou deux machines pour effectuer des tests avant d’introduire quatre systèmes. Ce site est véritablement un lieu d’expérimentation, où nous testerons même de nouveaux modes de production d’énergie. »
En vue d’une éolienne flottante en 2013
Initialement, le site avait pour but d’étudier la possibilité de capter l’énergie des vagues. Cependant, une demande d’extension de la concession a été faite pour permettre l’installation d’éoliennes flottantes, prévues d’ici un an.
Celle-ci sera une réplique du modèle testé dans le bassin de l’École centrale de Nantes. Selon les informations, l’éolienne mesurera 60 mètres de haut, aura une envergure de 30 mètres et un tirant d’eau de 10 mètres. Ce projet est cofinancé par l’État et sera construit à Brest ou à Lorient, puis remorqué jusqu’à Saint-Nazaire pour son installation.
Développement d’autres projets
D’autres initiatives sont en cours, visant à améliorer la connaissance de l’environnement marin. « Nous avons plusieurs projets portant sur la biologie et la vie aquatique, ainsi que sur les aspects physico-chimiques de la mer, en relation avec les matériaux et la corrosion », a indiqué Berthault.
Le site, qui fait un kilomètre carré et est balisé, est interdit à la navigation. « Nous avons effectivement dû restreindre l’accès aux usagers de la mer, mais nous chercherons à optimiser son utilisation dans l’intérêt commun, » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, d’autres projets en phase d’expérimentation existent, comme l’éolienne flottante développée par le groupe Nass&Wind, qui sera testée en conditions réelles au large des côtes bretonnes l’année prochaine, avec une commercialisation prévue pour 2015.
