Un Sauvetage Salué
L’opposition municipale exprime sa satisfaction quant au sauvetage de la criée du Croisic, tout en soulignant ses préoccupations concernant l’avenir de la pêche le long du littoral atlantique. Patrick Hamon, une figure de proue de ce mouvement, applaudit le travail effectué en collaboration avec la municipalité, Mme Quellard de La Turballe, le Conseil Général, ainsi que les élus d’opposition, les acteurs de la pêche et les habitants. Il insiste sur la responsabilité de la CCI dans cette affaire et reste conscient des défis à venir.
Un Soulagement Plutôt Qu’une Victoire
Pour Patrick Hamon, leader de la Gauche Croisicaise, la décision issue du Conseil portuaire de mercredi représente avant tout un soulagement plutôt qu’une véritable victoire. « C’est indéniablement une bonne nouvelle ! Cependant, nous devons éviter l’euphorie ; cela ne résout pas les défis globaux auxquels la pêche est confrontée. Les pêcheurs de Croisic demeurent inquiets pour leur avenir, subissant continuellement les pressions de la Communauté Européenne. L’incertitude demeure quant aux réserves halieutiques. Nous ne pouvons prédire l’avenir de cette profession », affirme-t-il.
Un Suivi Précis du Dossier
Depuis plusieurs mois, Patrick Hamon suit de près l’évolution de la criée et se réjouit de la solution adoptée. « J’étais déjà informé par le maire de La Turballe concernant l’avancement du projet. La création d’une SEM était envisagée depuis longtemps, et la municipalité du Croisic a approuvé cette initiative. Toutefois, des considérations politiques ont causé des retards dans la prise de décision », souligne-t-il. Malgré les tensions, Hamon fait bloc avec la municipalité : « Le travail réalisé par Mme Quellard est remarquable. Son objectif de conserver un site de débarquement et de vente au Croisic a été atteint. Bien que nous ayons eu de désaccords, la solidarité a prévalu », ajoute-t-il.
Colère Contre la CCI
Concernant les événements récents ayant mis la criée du Croisic en péril, Patrick Hamon exprime son indignation à l’égard de la CCI. « Elle a négligé la gestion des déficits et n’a pas assuré l’entretien des infrastructures et du matériel. Il n’y avait même plus de véhicules disponibles pour les pêcheurs. Nous sommes fermement opposés à la CCI ! Il est regrettable que ce soient les collectivités locales qui doivent désormais assumer ces pertes. Notre ancien maire, ancien cadre de la CCI, demeure étrangement silencieux. Il y a une réelle ambiguïté dans cette situation et il est clair qu’il a préféré se faire élire à Guérande plutôt qu’au Croisic », critique-t-il. Concernant l’avenir, il ajoute : « Les contribuables devront d’abord payer le déficit, mais avec la SEM, la criée du Croisic ne pourra pas se permettre d’accumuler des déficits, car le secteur privé ne fera pas de concessions ».
À l’Avenir
Pour conclure, Patrick Hamon se montre lucide : « Bien que nous ayons mis du temps à agir, nous aurions finalement pris les mêmes décisions que la majorité municipale ».