Le Croisic : L’Association des Amis de la Côte Sauvage S’inquiète de la Fermeture de la Plage du Sable Menu

Pourquoi prolonger la fermeture de la plage du Sable Menu ?

Une étude réalisée en 2014, à la demande de la commune du Croisic, a mis en lumière les risques d’éboulement sur la plage, suggérant des travaux de sécurisation que la mairie a seulement partiellement entrepris. En outre, en juillet 2017, alors que l’été battait son plein, une deuxième étude, ciblant spécifiquement la falaise Est, a révélé des zones à risque encore non sécurisées à la fois dans la partie supérieure et au pied de la falaise. Ce n’est qu’en septembre 2018 que la mairie a pris un arrêté de fermeture de la plage, sans incident majeur durant la saison estivale, le dernier éboulement sérieux ayant eu lieu en décembre 2018. Pendant plus de quatre ans, la municipalité a laissé la plage ouverte sans y appliquer les sécurités nécessaires, mettant ainsi en danger les promeneurs et les vacanciers sur la plage, à proximité de zones à risque. L’étude identifie clairement l’étendue des zones à sécuriser en bas de la falaise. Si les travaux recommandés avaient été réalisés par la commune dès 2014, la situation serait bien différente aujourd’hui !

Où en est ce dossier ?

Alors que l’association lutte pour que la commune sécurise la côte, la plage et protège les habitants, la mairie a choisi de fermer complètement l’accès à la plage en la bloquant avec des rochers. Bien que l’érosion de la côte soit indéniable, il est compréhensible que plus le temps passe, plus le coût à supporter sera important. En 2014, le coût des travaux pour sécuriser la plage était estimé à environ 30 000 euros. En 2017, il n’était pas loin de 50 000 euros, d’après les rapports du CEREMA fournis par la mairie.

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Actuellement, la mairie préfère attendre un financement hypothétique de l’Etat pour entreprendre une nouvelle étude de faisabilité coûtant plus de 92 000€. Cela signifie que les nageurs, plongeurs et plaisanciers habitués à la plage des Sables Menus devront encore patienter des années avant de retrouver leur lieu de détente.

Des solutions existent pour sécuriser la falaise, et la mairie en est consciente depuis 2014. Il est impératif d’agir. Une telle inaction ne peut plus se cacher derrière un vide juridique.

Il semble bien plus constructif de sécuriser la plage en réalisant les travaux nécessaires maintenant, plutôt que de restreindre arbitrairement l’accès et de solliciter les forces de l’ordre pour évacuer la plage. La prochaine mesure sera-t-elle de clôturer toute la côte et de laisser la côte sauvage s’effondrer ? Des baigneurs continuent de se rendre sur la plage malgré l’interdiction.

Qu’allez-vous faire ?

Face à cette absurdité, l’interdiction a ses limites. L’étude et le bon sens montrent que seule une petite portion de la plage présente un danger, tandis que 80% du reste est sûr et sans risque. De nombreuses communes voisines ont géré la situation de manière intelligente et responsable, comme la plage de la mine d’or à PENESTIN. L’Association ACSC44490 a proposé à la mairie, le 12 juin dernier, un aménagement similaire, notamment en balisant des zones dangereuses près de la falaise sur la plage, avec des panneaux explicatifs renforcés, permettant ainsi l’accès libre à la partie sûre de la plage.

Personne ne souhaite mettre en péril sa vie ou celle de ses enfants. Nous demandons à la mairie de garantir la sécurité des usagers en balisant les zones de danger avérées sur la plage et d’entretenir la côte sauvage, patrimoine naturel de la commune, et non pas de se concentrer uniquement sur le centre-ville et son patrimoine bâti.

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Nous espérons obtenir des réponses de la part de la mairie lors de la réunion de quartier prévue le 11 juillet 2019 sur le parking du sable menu.

Date : 21/06/2019 | 5 commentaires

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