Batz-sur-Mer : premier aperçu du musée des marais salants
Le nouveau musée des marais salants n’ouvrira finalement pas avant 2013. Une visite préliminaire des locaux encore en rénovation offre un avant-goût de ce que cet espace promet de devenir. Accompagnez-nous pour une découverte guidée.
Un délai supplémentaire avant l’ouverture
Il reste encore quelques mois d’attente avant que le musée des marais salants ne puisse accueillir le public. Initialement prévu pour être terminé au premier semestre 2012 (source), son ouverture est désormais estimée pour la saison 2013. En attendant, une visite guidée des lieux en chantier permet d’observer les progrès réalisés et d’imaginer le « plus beau musée de l’arc atlantique », selon les dires de Danielle Rival, la maire de Batz-sur-Mer.
Un musée en pleine expansion
Dans le cadre de l’agrandissement, le musée des marais salants a modernisé et réaménagé les anciens magasins à sel de la Croix de paix. Avec une surface de 650 m², ces bâtiments, construits entre 1879 et 1914, ont servi à la fois à stocker et à raffiner le sel. Yves Lainé, maire du Pouliguen, exprime sa fierté : « Cap Atlantique peut être très fier de ce musée. Le sel fait partie intégrante de l’histoire de notre région ».
Les trésors du futur musée
Le musée abritera une collection impressionnante de 9 000 pièces, incluant 2 300 photographies et cartes postales, 1 000 œuvres peintes et gravures, 1 600 objets divers, 400 manuscrits originaux, 2 400 documents imprimés et 1 300 textiles.
La visite commence par la salle dédiée au sel, où le sol en « béton quartzé » conserve un aspect minéral, comme l’explique Yan Bouquet, responsable du pôle études et travaux. Ensuite, direction la grande salorge, qui forme l’élément central des magasins. « Nous présenterons une histoire chronologique du sel, soulignant son rôle crucial dans l’économie locale », précise Gildas Buron, conservateur du musée. Des œuvres peintes, datant d’avant le XXe siècle, seront également exposées. La structure d’origine a été préservée, le bois ayant simplement été traité avec une résine en cas de dégradation due au sel.
À l’arrière de la salorge se trouve une machine unique : la laverie de sel, qui a été utilisée entre 1941 et 1960. Bien que son maintien n’était pas prévu dans le projet initial, une décision heureuse permet désormais aux visiteurs de découvrir cet outil technique. Il ne s’agit toutefois pas de l’original ; en raison de son état dégradé, il a été démonté, restauré et réassemblé avec l’aide d’étudiants de Nantes.
La salle qui suit mettra en lumière les personnes travaillant dans les marais, avec un accent particulier sur le rôle des femmes. Des tableaux, ainsi qu’une reconstitution d’une boutique typique du XIXe siècle et des costumes d’époque, seront présentés.
À l’étage, une salle d’exposition temporaire, entièrement blanche, permettra de renouveler la décoration à chaque nouvelle exposition pour surprendre les visiteurs, comme le souligne Michaële Simonnin, conservatrice du musée. De plus, une salle audiovisuelle et une salle pédagogique ans permettent l’accueil des enfants, avec un objectif de 16 000 visites par an.
Les travaux environnants au musée
« Nous avons pris la décision de rénover la place Adèle Pichon ainsi que les rues adjacentes simultanément », affirme Danielle Rival. Les abords du musée ont récemment connu des travaux d’encombrement. Ceux-ci ne sont pas encore achevés, car les travaux seront suspendus entre juillet et août « pour permettre aux habitants de se reposer ». Cependant, d’autres rues comme celle du 19 mars 1962, de Kerdour et du grand chemin sont toujours à l’ordre du jour. L’ensemble des travaux coûte à la commune 219 200 €, ce qui, avec la contribution de Sydela, atteint 572 500 €. De plus, les aménagements adjacents s’élèvent à 1 531 053 € HT.