Une édition mémorable du salon « Plumes d’Équinoxe »
La treizième édition du salon du livre « Plumes d’Équinoxe » se hisse sans difficulté parmi les nombreux événements littéraires nationaux qui marquent la rentrée. Organisé par la municipalité et orchestré par Mickaël Gauthier, adjoint à la culture, en collaboration avec l’association « Art et Balises », ainsi que la participation de diverses associations culturelles locales, cet événement séduit par son authenticité et sa convivialité. De Nathalie de Broc à Yann Quéffelec, en passant par Kurun et la Société des Amis du Croisic, le salon offre une vaste exploration littéraire. De 7 à 97 ans, la passion de la lecture a été partagée avec enthousiasme dans l’ancienne criée.
Un cadre idyllique pour des rencontres littéraires
Quoi de mieux qu’un coin de port croisicais pour plonger dans des aventures littéraires? Lors de ces deux journées, des milliers de visiteurs ont eu l’occasion de naviguer « l’encre à la main », guidés par des auteurs à l’écoute. « Art et Balises » a installé quelques « phares », un moyen d’orienter les participants parmi cette mer de mots, tandis que les lecteurs avaient la possibilité de prolonger leur plaisir en embarquant sur le bateau « Le Kurun ». Le livre prend vie, marquant les esprits à chaque page tournée durant Plumes d’Équinoxe. Chaque ouvrage est porté par son auteur et reflète des souvenirs d’ici et d’ailleurs, tandis que le récit, fil rouge de cette édition, incite à l’aventure, permettant de vivre pleinement les émotions du héros.
Une foire aux livres bien orchestrée
Il est à noter qu’une seule petite « coquille » a parsemé ce magnifique salon : la « foire aux livres », où les auteurs alignés derrière leurs tables et les livres sur chevalet, nécessitaient une certaine patience pour obtenir des dédicaces. Malgré cela, les organisateurs ont su tirer parti de l’espace en proposant une disposition agréable, incluant des expositions de peintures maritimes et un coin calme pour les conférences.
Les trésors de la littérature
En flânant dans les allées, tout ce qui compose l’art de l’écriture et la joie de lire est présent. Il y avait même une démonstration de calligraphie avec Ker Adili, qui a collaboré avec les élèves de l’école Saint-Goustan. Ces jeunes artistes ont illustré leurs prénoms à travers des dessins. Les amateurs de poésie ont été enchantés par les recueils d’Albert Blanchard, tandis que ceux aimant les intrigues policières ont frissonné avec les romans de Stéphane Jaffrézic, teintés de culture bretonne. La grande Histoire prend vie dans les œuvres de Jean-Michel Riou, offrant également une occasion de découvrir le patrimoine local à travers l’ouvrage de M. Bihan sur l’histoire du Croisic, ou ceux des Amis du Kurun et de « Mémoires et savoirs Nazairiens ».
Des découvertes littéraires fascinantes
Le salon ne manque pas de petits trésors littéraires, facilement accessibles à ceux qui prennent le temps de les chercher. Ces auteurs, parfois encore méconnus mais pleins de talent et ouverts à une rencontre with their readers, insufflent une belle fraîcheur à Plumes d’Équinoxe.
Avec Andrée Boivin, les lecteurs sont invités à explorer une nouvelle dimension. Artiste lunaire et issue de Franche-Comté, elle compose et s’autoédite. « Je me suis forgée seule, dans un monde où le dialogue se fait rare, j’essaie d’offrir un regard différent, empreint d’amour », explique Andrée. Inspirée par la musique, elle a écrit des ouvrages sur Ouessant, notamment « L’île Mère-Veilleuse » et des portraits du peintre Gustave Courbet. Selon elle, « Les musiciens utilisent des dièses et des bémols pour nuancer leurs compositions. J’applique ce principe à l’écriture, tout comme l’ombre révèle la lumière, et la haine fait apparaître l’amour ». Sa lecture est captivante, se déclinant sur trois niveaux : une lecture classique, une lecture musicale basée sur les sons, et une lecture spirituelle plus profonde, offrant un cocktail d’émotions variées.
Jeamie Audger, quant à elle, revient à ses racines à travers sa trilogie « Au jardin des pionniers ». Originaire du Pouliguen et de Batz-sur-Mer, elle partage ses souvenirs familiaux, évoquant sa grand-mère paludière et son grand-père, célèbre perruquier. Elle confie : « Mon père, fils unique, est devenu électricien après la guerre. Il a installé l’électricité dans le salon de mon grand-père et certains clients pensaient qu’il dealait avec le diable ! ». Puis, elle a également une intrigue fantastico-policière, « Oxyllon » publiée aux éditions « Les deux encres », pour laquelle elle a remporté le second prix du concours « Echo de la mer ». Au salon, Jeamie a rencontré de nombreuses personnes, partageant avec elles ses histoires.