Léon Bihan partage sa passion et sa mémoire du Croisic

Une Histoire Fascinante

L’histoire de Léon Bihan est véritablement captivante. À 83 ans, ce natif du Croisic incarne un récit plein de passion et de souvenirs. Ancien dessinateur aux Chantiers de l’Atlantique, il a récemment décidé de se consacrer à l’écriture et à la réalisation de précieux ouvrages-documentaires relatant sa ville bien-aimée. Présent modestement au salon « Plumes d’Équinoxe », il a partagé son travail avec des visiteurs enthousiasmés par cette rencontre enrichissante. Son intention initiale était de laisser un héritage à ses descendants, et aujourd’hui, ses livres sont un véritable trésor pour les générations présentes et futures de Croisic. Ce travail mérite l’attention et le respect de la municipalité.

Un Parcours Inspirant

Il n’est pas nécessaire d’avoir une multitude de diplômes ou d’être un érudit lorsque la passion, la détermination et la patience comme celles de Léon Bihan sont présentes. Issu d’une lignée de pêcheurs, il aurait pu suivre les traces de son père après avoir obtenu son certificat d’études en 1940. Cependant, l’occupation allemande a bouleversé son destin : « À cette époque, être pêcheur n’était pas une bonne chose, les Allemands prenaient tout le poisson ! ». Par conséquent, Léon s’est orienté vers un CAP de menuiserie à Saint-Nazaire, avant de rejoindre les Chantiers en tant que dessinateur après de nombreuses péripéties pendant la guerre.

Des Ouvrages Édifiants

Au cours des dernières années, il a auto-publié cinq livres, dont « Son histoire du Croisic », un recueil magnifique racontant l’histoire du patrimoine ainsi que des lieux et monuments de la ville. Les textes sont méticuleusement rédigés à la main et, en véritable artiste, Léon a créé de nombreux dessins et illustrations au pastel pour enrichir ses œuvres. « Au début de ma retraite, j’étais très actif, mais j’ai rencontré plusieurs problèmes de santé. J’ai ressenti le besoin de m’occuper. Je voulais également laisser un héritage à mes enfants et petits-enfants. J’ai commencé par rassembler des cartes postales avec mes commentaires. Mes amis m’ont demandé des exemplaires, et j’ai appris qu’il était interdit de les utiliser ainsi. J’ai donc pris des photos et recommencé mon travail. Les lieux évoluent avec le temps, et ils n’avaient plus l’apparence des cartes postales », précise-t-il.

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Une Recherche Minutieuse

Léon a pris soin de vérifier la précision de ses commentaires et explications. « J’ai exploré chaque recoin ! », ajoute-t-il. Il regorge de anecdotes et sourit de ses petites manies : « Sur les cartes postales, on lit toujours « Presqu’île de Guérande ». Je ne suis pas d’accord, pour moi, c’est la presqu’île du Croisic ! ». Chaque page est une nouvelle découverte : l’histoire du Croisic, de ses origines à la Révolution, les chapelles du Crucifix et Saint-Goustan avec leurs légendes, l’église qui a sonné sa cloche 37 792 000 fois de 1700 à 2000, et la Pierre Longue qui a été déplacée mais jamais remise à sa place d’origine. Des joyaux patrimoniaux comme la Croix des Douaniers méritent également d’être mis en avant. Grâce à ses croquis et illustrations, Léon Bihan offre une vision des monuments tels qu’ils étaient à l’époque, terminant son ouvrage par le sombre épisode de l’Erika.

Des Livres Qui Font Réfléchir

Léon Bihan est prolifique, et ses œuvres retiennent toute notre attention. « Il était une fois la sardine » raconte l’histoire sardinière au Croisic, tirée des souvenirs de son père. « L’Estacade du Croisic de 1889 à 2001 » retrace l’évolution, la démolition et la reconstruction de ce lieu emblématique. « Légendes Bretonnes, Légendes de chez nous » raconte comment un grand-père « Noël » transporte son petit-fils dans des récits fantastiques de la région. Le roman policier « Un mort chez les goélands » s’inspire d’une campagne d’empoisonnement d’espèces marines qui a eu lieu il y a quelques années.

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Une Modestie Inspirante

À 83 ans, Léon Bihan reste humble et parle de son travail de manière modeste. Il publie ses livres petit à petit, avec seulement quelques exemplaires de « Son histoire du Croisic » disponibles à la Coopérative des pêcheurs, à un prix de 27 euros. L’intégralité de son œuvre est enregistrée à la Bibliothèque Nationale.

Un Témoin Vivant

Léon Bihan est une véritable mémoire vivante. Il est précieux de pouvoir recueillir aujourd’hui les témoignages, anecdotes et récits de cet amoureux du Croisic, aux côtés de son épouse, Jeanine, avec qui il célèbre bientôt 60 ans de mariage. Les actions culturelles et commémoratives menées par les responsables locaux devraient peut-être prendre exemple sur son parcours avant que seuls ses écrits ne demeurent.

Pour En Savoir Plus

Contact : Léon Bihan, 38 route de l’Océan, 44 600 Saint-Marc sur Mer

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