Léa Cassini : Un parcours remarquable au sein du Stade Croisicais
À seulement 14 ans, Léa Cassini, la seule représentante féminine du Stade Croisicais, a déjà neuf saisons derrière elle en tant que joueuse des Belugas. Mascotte, porte-bonheur, athlète exceptionnelle, concurrente acharnée et amie fidèle, Léa incarne plusieurs rôles au sein de l’équipe. Cependant, le moment du départ est venu, et la séparation s’annonce difficile pour tous. En se remémorant son parcours, Léa peut être fière des réussites, des progrès accomplis et des aspirations qui ont vu le jour. Elle s’est fait un nom, a gagné le respect de ses coéquipiers masculins, et a conquis l’admiration de sa famille et de ses entraîneurs. Place désormais au football féminin, avec l’ambition d’accéder à de nouveaux sommets.
Les débuts et l’influence familiale
« Au début, j’étais un peu perdue ! », sourit Léa en évoquant ses premiers pas sur le terrain. À 5 ans, elle a eu la chance d’être encouragée par sa tante footballeuse, Anita, et son père sportif, Mario. En réalité, sa famille a toujours été son plus grand soutien. « Nous jouons tous beaucoup au football et, dès que j’ai eu un ballon dans les pieds, j’ai su que c’était ma passion. Mes parents me soutiennent énormément. Pour eux, il est essentiel que je pratique un sport. J’ai même pensé au basket à un moment donné, mais je ne pourrai jamais abandonner le foot », ajoute-t-elle.
Un parcours d’autonomie dans un environnement masculin
Elle prend sa première licence au Stade Croisicais et commence son aventure dans un monde majoritairement masculin, souvent vu comme « macho ». « Il n’y avait pas de grande différence avec les garçons. Je dois avouer que cette équipe a été fantastique. Petite, ils me protégeaient. Je n’ai jamais été mise à l’écart », témoigne Léa. Cela a également été le cas avec ses adversaires très longtemps, mais les comportements commencent à changer avec le temps. « Maintenant, c’est devenu compliqué parfois. J’ai même été insultée. Certains garçons se vexent, et il m’est arrivé d’être blessée », explique la jeune défenseure, qui a réussi à déjouer plus d’un attaquant. Sereine, elle conclut : « Dans ces moments-là, j’essaie de garder mon calme et de me concentrer sur le jeu ».
L’adaptation des entraîneurs et des dirigeants
Les éducateurs et dirigeants ont également dû faire preuve d’adaptation. « Les coachs n’ont jamais fait de distinction. Quand nous gagnons, je pousse le cri de guerre dans le vestiaire avec les garçons. Sur le terrain, je dois mériter ma place comme tout le monde », raconte-t-elle. Effectivement, Léa a dû souvent faire face à une séparation des vestiaires, ce qui a entraîné quelques moments désagréables : « Parfois, cela surprenait les clubs où nous allions. Une fois, j’ai dû me changer dans un endroit très sale, avec des toiles d’araignée partout ! ».
Un avenir tourné vers le football féminin
Léa a décidé de s’orienter vers le football féminin. « Je n’ai jamais joué de saison uniquement avec des filles, donc je ne sais pas trop à quoi m’attendre », avoue-t-elle. Elle doit choisir entre deux options : La Baule, où une nouvelle équipe est en train de se former près du Croisic, ou Saint-Lyphard, un club reconnu pour ses programmes de formation féminine.
Prendre conscience de son potentiel
Actuellement, évoluant au poste de défenseur, la jeune footballeuse est consciente des efforts à fournir pour exploiter pleinement son potentiel. « Je suis plutôt physique, mais pas très technique. J’adore avoir le ballon ! Mais quand j’ai le ballon, je ne sais pas encore toujours quoi en faire. J’aime le plaisir du jeu et la compétition, mais je ne dramatise pas si je perds », confie-t-elle. Bien qu’elle reste modeste, sa détermination est palpable : « Je ne suis pas extrêmement ambitieuse, mais mon rêve, c’est de représenter l’équipe de France ».
Des aspirations professionnelles et un futur prometteur
Avec les pieds sur terre, elle pense également à son avenir professionnel et a déjà une idée de ce qu’elle aimerait réaliser. « Je suis actuellement au lycée et je passerai mon Bac. Ensuite, j’aimerais intégrer l’école de Gendarmerie, c’est une voie qui m’intéresse beaucoup ! Sinon, je pourrais me tourner vers les pompiers, l’idée de porter un uniforme me plaît ! » Cela devrait donner quelques pistes aux futurs admirateurs de la jeune fille.
Aucun doute que Léa quittera le Stade Croisicais sans que le club célèbre son parcours exceptionnel et lui souhaite tout le bonheur possible pour la suite de sa carrière. Léa tient à adresser un dernier mot aux responsables du club : « Je remercie tous mes entraîneurs d’avoir cru en moi ». Un dirigeant a récemment déclaré : « C’est vraiment triste de la voir partir, nous l’aimons beaucoup », tandis qu’un de ses jeunes coéquipiers a ajouté : « Ça va faire bizarre de jouer sans elle, elle a toujours été là, elle va nous manquer ».