Introduction au projet SEM-REV
SEM-REV est reconnu comme le premier site national dédié aux essais en mer pour les énergies marines renouvelables (EMR). Actuellement, ce site possède une puissance nominale de huit MégaWatts, ce qui lui permet non seulement de fonctionner comme une installation houlomotrice, mais aussi de tester plusieurs technologies différentes.
Détails du forage et du câble électrique
Le forage a commencé aujourd’hui sur une distance de 330 mètres sous l’estran de la côte sauvage, afin de poser un câble électrique s’étendant sur 23 kilomètres sous la mer.
Ce projet, soutenu par l’École Centrale de Nantes, le Laboratoire d’Hydrodynamique d’Énergétique et d’Environnement Atmosphérique, ainsi que le CNRS, vise à tester divers prototypes de machines. Il est important de noter qu’il ne s’agit pas d’une installation de production, mais plutôt d’une concession expérimentale de 20 ans pour l’évaluation de technologies liées aux EMR. Ce site d’expérimentation se situe à une distance presque deux fois supérieure à celle du projet d’éoliennes maritimes sur le banc de Guérande et pourra accueillir jusqu’à quatre prototypes.
Caractéristiques du câble
Le câble à poser, mesurant 8,5 cm de diamètre et triphasé, intégrant également un réseau de fibre optique, pèse 91 kg/m. La mise en place de ce câble sera entièrement complétée d’ici la fin juin. Des tests sont prévus en juillet et août, avec un raccordement au réseau ERDF prévu pour septembre 2012, ce qui permettra de transporter jusqu’à 8 MW. Le site d’expérimentation SEM-REV sera également prêt à accueillir ses premiers prototypes dès octobre 2012.
Financement du projet
Le budget total du projet s’élève à plus de 14 millions d’euros, financé par plusieurs partenaires, dont la Région Pays de Loire, qui contribue à hauteur de 9 millions d’euros, l’État pour 1,6 million d’euros et le département pour 0,65 million d’euros.
Réactions des autorités locales
Bernard Deniaud, Vice-président délégué au développement économique et à l’innovation du conseil général, a affirmé : « Dès le début du projet, le département a souhaité s’engager dans cette expérimentation. Nous faisons face à un déficit énergétique dans le grand ouest et devons avancer vers une plus grande autonomie, tout en impulsant un projet industriel majeur pour la Loire Atlantique. Il est crucial d’encourager les initiatives qui peuvent aboutir à un grand projet énergétique, car il s’agit de la ré-industrialisation de notre région ! ».
Christophe Clergeau, Président de la commission Économie – innovation – enseignement supérieur et recherche du conseil régional, a ajouté : « Souvent perçu comme un projet futur, il est réjouissant de voir des réalisations concrètes aujourd’hui. Bien que l’éolien posé soit très discuté, il existe une variété d’autres technologies. La stratégie des Pays de Loire est de promouvoir l’ensemble de la gamme d’EMR. Le site d’expérimentation joue un rôle essentiel dans le développement et la mise à l’essai des prototypes. C’est un site national, nous sommes au cœur d’un dispositif national essentiel, et il est crucial de le reconnaître, car les discussions autour des EMR se concentreront sur le site du Croisic ».
Investissements futurs
Christophe Clergeau a également mentionné qu’entre aujourd’hui et 2015, la région, avec l’appui de ses collectivités locales, se prépare à investir entre 150 et 200 millions d’euros dans les EMR dans le bassin Nantes/Saint-Nazaire.
Conclusion du préfet
Le préfet Jean Daubigny a conclu en disant : « C’est ici et c’est maintenant ! Nous connaissons une période où les projets d’intérêt général rencontrent des défis, et je salue la volonté collective manifestée aujourd’hui. De nombreuses initiatives vont voir le jour, façonnant notre paysage. Dans ce domaine, il n’existe pas de distinction entre recherche, développement et industrie. Les enjeux sont globaux dans lesquels la France s’est engagée pour jouer un rôle moteur ».
*Pour comparaison, l’éolienne géante Haliade testée sur le site du Carnet devrait produire 6 MW.
