Le Croisic : pionnier du microcrédit en presqu’île

Le Croisic : pionnier du microcrédit en presqu’île

Depuis une dizaine d’années, le Crédit Municipal de Nantes a recentré ses activités vers des initiatives sociales. Devenu une banque solidaire, il se concentre sur trois axes essentiels : le prêt sur gage, le microcrédit et l’épargne solidaire. En partenariat avec la ville du Croisic, une nouvelle convention vient d’être signée pour aider les familles les plus vulnérables à gérer les imprévus à l’approche du mois de l’économie sociale et solidaire.

Un soutien face à la précarité croissante

Avec l’augmentation de la précarité, de nombreuses personnes n’ont plus accès aux prêts bancaires traditionnels. Pour répondre à cette urgence, la commune du Croisic s’engage à promouvoir le microcrédit. Ce dernier est proposé avec un taux d’intérêt aligné sur le livret A, soit 2,25 %, auquel s’ajoute une majoration de 2,25 %, permettant ainsi d’emprunter entre 300 et 3 000 euros à un taux global de 4,5 %.

Éviter les dettes coûteuses

Cette initiative vise principalement à éviter le recours à des crédits à la consommation, souvent onéreux, et au crédit « revolving ». Dans des situations d’urgence, les ménages en difficulté sont souvent contraints à ces options, conduisant à un surendettement.

Michèle Quellard souligne que « cela permet d’offrir une bouffée d’oxygène à ceux qui n’ont pas d’autres possibilités de crédit ». Il s’agit d’une aide précieuse pour de nombreuses familles. En fait, moins de 50 % des bénéficiaires du microcrédit perçoivent le RSA, ce qui indique que la majorité des emprunteurs se situe au-dessus du seuil de protection sociale.

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Un système valorisant pour les emprunteurs

Pour un prêt de 2000 euros, la mensualité s’élève à 46 euros sur 36 mois. Jacques Stern, Directeur Général du Crédit Municipal de Nantes, rappelle que « la distinction entre un prêt et une subvention réside dans le fait que le prêt apporte une valeur ajoutée et incite à la responsabilité parmi les citoyens à revenus modestes ». Le maire appuie en ajoutant, « ce n’est pas parce que les gens sont pauvres qu’ils sont moins fiables en tant que débiteurs ».

Un processus simple et rapide

Actuellement, la ville traite environ une dizaine de dossiers de ce type par an, avec le soutien du CCAS. Jacques Stern précise que ces prêts sont destinés à des projets de vie, et non à la consommation. Des justificatifs tels que des factures ou des devis d’artisans devront être fournis. La durée de traitement des dossiers est relativement courte, environ dix jours.

Microcrédit au Croisic

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