Le Croisic s’engage pour la recherche contre l’autisme
En ce 10 octobre 2011, pour la journée de la santé mentale, il est pertinent de revenir sur l’université d’automne de l’ARAPI (Association pour la Recherche sur l’Autisme et la Prévention des Inadaptations) qui s’est tenue du 5 au 8 octobre dernier au Croisic.
Une 11e Université d’automne réussie
La semaine dernière, le domaine de Port-aux-Rocs au Croisic a accueilli la 11e Université d’automne de l’ARAPI. Cet événement biennal visait à démontrer comment divers professionnels peuvent collaborer efficacement pour traiter l’autisme. L’université a rassemblé dans un climat chaleureux des chercheurs, parents, étudiants, sociologues, psychologues, scientifiques et neurologues. Ensemble, ces experts explorent des avenues pour mieux appréhender l’autisme et créer des conditions qui permettent aux personnes autistes d’intégrer des groupes sociaux.
Après le discours inaugural de Catherine Barthélémy, présidente de l’ARAPI, Annick Mouilleron, adjointe aux affaires sociales, logement et handicap au Croisic, a souligné l’engagement de la ville à faire progresser la recherche sur l’autisme.
Des réseaux pluridisciplinaires pour mieux comprendre l’autisme
Saviez-vous que l’autisme est en forte croissance ? Actuellement, environ 80 000 personnes en France sont touchées, et ce, avec une prévalence quatre fois plus élevée chez les garçons que chez les filles.
L’autisme se manifeste par des difficultés de communication et d’adaptation aux environnements social et familial, entraînant souvent un isolement social, notamment en raison du manque de structures adaptées en France. L’évolution des connaissances a modifié de manière significative les pratiques dans les domaines scientifique, médical et social. Ainsi, des réseaux pluridisciplinaires émergent autour de l’autisme pour établir des actions visant une prise en charge intégrée.
Les dialogues et événements comme l’université d’automne de l’ARAPI participent à l’inclusion de l’autisme dans les politiques publiques. L’objectif est d’unir les regards pour revoir cette pathologie et établir un diagnostic collectif, par exemple grâce à des questionnaires capables d’identifier des situations préoccupantes, tout en menant des recherches cliniques sur les nouveaux protocoles psychiatriques.
Le rôle essentiel des associations
Catherine Barthélémy souligne l’impact significatif des associations dans l’intégration de l’autisme au cœur des discussions en France. L’ARAPI, fondée en 1983, incarne un double mouvement : recherche et soutien social. C’est cette approche qui contribue au succès de son congrès : la reconnaissance de son engagement auprès des parents et dans la recherche scientifique. Elle fait remarquer : « On ne peut renouveler ses représentations que par des échanges personnels avec des personnes autistes. » L’objectif est d’intégrer les autistes dans la société.
Plus de 300 participants ont profité de ces quatre jours d’ateliers, de conférences et de tables rondes, abordant des thèmes allant de la communication émotionnelle à l’importance d’une prise en charge précoce de l’autisme, tout en explorant des bases neurophysiologiques. Le colloque a veillé à inclure toutes les parties prenantes : parents, enfants autistes, chercheurs, scientifiques, neurologues et éducateurs.
Une initiative d’intégration innovante
La fondation Orange a adapté une bande dessinée espagnole sur l’autisme en un dessin animé éducatif intitulé Maria. C’est l’histoire d’un père qui explique les troubles autistiques de sa fille de 12 ans et la façon dont ils se manifestent. Ce geste devrait être intégré dans les programmes scolaires pour démystifier l’autisme et faciliter la compréhension de cette condition. Une belle initiative que Madame le Maire pourrait envisager pour les écoles de Croisic, positionnant ainsi notre ville parmi les pionnières concernant cette thématique.
