La rentrée de la Mouette rieuse revisitée

La rentrée est arrivée !

Youpi ! C’est la saison de la rentrée ! L’été se termine, un été qui a semblé trop court et un peu morose, malgré les feux d’artifice et les « lundis sur les quais » dont le dernier a été annulé dans une certaine confusion… météorologique.

Un été dominé par le tourisme

Nous avons observé, comme par le passé, un été placé sous le signe du « tout tourisme », comme si quatre mois d’activités intensives pouvaient suffire à maintenir une commune à flot durablement ! Les stations de ski, elles, ont compris la nécessité d’exploiter leurs atouts naturels par le biais d’un tourisme estival, au grand bonheur des randonneurs.

Les projets pour l’automne et l’hiver

Alors, que peut-on offrir aux Croisicais durant les mois d’octobre à avril ? C’est un défi à relever pour Monsieur l’Adjoint à la culture et les nombreuses associations, riches en idées et en enthousiame.

Personnellement, j’aspire (I have a dream !) à voir les compétences variées des retraités, qui ont choisi notre belle ville comme leur refuge après une carrière bien remplie. Je rêve de les voir s’impliquer dans une « Université Populaire de la Presqu’île », avec Le Croisic en tête de proue. Nous saurions obtenir le soutien du philosophe Michel Onfray, qui connaît bien le sujet à Caen — un déplacement de notre ministre local de la culture serait tout à fait pertinent. Littérature, arts graphiques, musique, théâtre, danse, traditions populaires : nous avons toutes les ressources nécessaires pour concrétiser ce projet.

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Un cri du cœur

Une question existentielle me préoccupe pendant mes vols discret au-dessus du Traict : Monsieur X* finira-t-il par me reconnaître comme un être vivant identifié au lieu d’un simple pseudonyme, un crabe vert ?

En réalité, je me nomme Pélagie et je suis née le 8 avril 2009 à 19 h 12, d’une mère croisicaise et d’un père turballais. Il est vrai que peu m’arrive de m’aventurer sur le quai du Croisic ; je préfère l’observer de là-haut (le regard est moins critique et j’évite d’entendre les fameuses « rumeurs » !).

Cependant, mon cousin Jonathan, quant à lui, est bien connu ; il se trouve tous les midis sur le quai d’Aiguillon, devant les restaurants « L’air marin » et « Chez Émile ». Les clients sur le quai lui lancent des frites, mais ce sont surtout les moules, les coques et les bigorneaux qui lui font vraiment plaisir. Après tout, il est assez grand et assez intelligent pour se faire comprendre ! Ça va !!!

Des attentes de la population

Étant donné que c’est une lettre de rentrée, je voudrais rappeler à Madame le Maire du Croisic trois projets qui sont très attendus cette année, tant par les résidents que par les touristes :

  • la création d’un parking paysager à l’entrée de la ville, à réaliser avant juin prochain
  • la réhabilitation urgente de la salle Jeanne d’Arc
  • la mise en place d’une véritable piste cyclable sur les 2/3 du célèbre « tour de côte » (là où c’est envisageable).

Et n’oublions pas de prévoir pour 2016 une « ré-étude » de la salle des fêtes.

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Concernant l’hôtel d’Aiguillon, je suis prête à parier que l’acquéreur ne réussira pas à obtenir le permis de construire s’il veut que ses appartements soient attrayants, et qu’il rendra probablement son tablier dans un an !

Des enjeux financiers

Il y a du pain sur la planche ! Ouille ! Et, cela risque de coûter très cher, n’est-ce pas ? Alors ? Faut-il emprunter ? Encore et encore ? Bien sûr, c’est une option envisageable !

Si la charge fiscale doit rester stable, l’endettement peut et doit croître, si cela permet de réaliser des projets. Et, soyons honnêtes, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas.

Cependant, plus subtile serait la création d’un Établissement Communal d’Épargne et d’Investissement. En autogestion, cette microbanque, supportée par les impôts, aurait pour objectif d’attirer une partie de l’épargne privée des Croisicais, dont on ignore le volume, mais que l’on peut supposer largement supérieur à l’endettement actuel de la commune. Une initiative novatrice et originale, sans risques, et impliquant étroitement les citoyens dans les grands projets devenus nécessaires.

Les efforts des citoyens

Chers élus, sachez que les goélands et les mouettes ont tenu leur assemblée durant une nuit d’août sur la petite jonchère et continuent à refuser de participer à l’impôt communal. C’est catégorique. Les retraités aisés sont suffisamment nombreux pour créer un fonds de soutien privé pour le développement de la commune. Je souligne bien « développement » plutôt que « fonctionnement ».

Il faut réagir rapidement, car nous allons bientôt voir Pen Bron transformé en résidence de luxe, ce qui contribuera à la mutation du Traict en marina de loisirs, dont les déchets de toutes sortes vont rapidement envoyer nos élevages de coquillages vers le musée de Batz-sur-Mer, et ce sera bientôt le cas pour les salines les plus résistantes. On mettra peut-être en place des visites guidées en minibus, animées par d’anciens parqueurs et paludiers, un peu comme celles des ruines du château de Ranrouët !

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Heureusement, il nous restera la Brière, impassible face à la pollution du Traict !

Rien n’est toutefois irréversible. Moi, humble oiseaux, je crois encore en l’avenir.

Mais je ne sais comment transmettre ce message autour de la grande table du conseil dans la salle du Soleil Royal.

Puis je pense à une fable célèbre et je ne voudrais pas être perçue comme une vulgaire mouche :

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