La municipalité maintient ses tarifs d’emplacements
La requête des commerçants extérieurs à la municipalité, souhaitant réduire le tarif des emplacements lors de la braderie, de 25 à 12 euros le mètre linéaire, a suscité un débat animé, sans toutefois convaincre les élus. Le Croisic s’oppose à une remise en question de ses foires et marchés, même en période difficile.
Réactions au conseil municipal
Patrick Hamon, chef de file de l’opposition de gauche, a exprimé sa frustration sur cette question, et a étonnamment réussi à retourner l’avis du conseil municipal sur une délibération qui semblait acquise. Finalement, la décision est restée inchangée. En réponse aux inquiétudes des commerçants, voire aux menaces de boycott, l’élu a rétorqué : « Les commerçants de Croisic ne paient pas, c’est acté. Concernant les autres, nous verrons ! Il y a des enjeux plus cruciaux ». Une position qui ne convainc pas sa collègue, Marie-Chantal Boutet : « Nous avions établi un accord avec les commerçants, pourquoi revenir sur cette décision ? »
Contexte et historique de la braderie
Bien que le sujet puisse sembler trivial, il soulève le débat récurrent sur le positionnement du Croisic par rapport aux communes voisines. Françoise Thobie, ancienne adjointe en charge, a détaillé l’historique. L’origine de cette situation remonte à la suspension de l’association des commerçants, qui gérait la braderie. « La municipalité a alors repris l’organisation. Cela génère environ 2 000 euros de recettes. Nous avons établi, via une délibération du conseil municipal, le prix du mètre linéaire à 25 euros pour les commerçants externes à la commune. C’est un tarif que nous avons observé dans d’autres communes de la Presqu’île. Revenir sur une délibération que nous avons votée l’année dernière serait problématique », a expliqué l’élue. Danièle Charlot, en charge du dossier, a acquiescé, tandis que Patrick Hamon a souligné : « Si c’est 25 ou 50 euros à La Baule, pourquoi cela ne serait-il pas le même prix au Croisic ? »
Différents points de vue au sein du conseil
Michèle Quellard a exprimé son opinion, mais a choisi de faire confiance au jugement du conseil municipal : « Le débat est ouvert. Les commerçants ont manifesté leur insatisfaction, car cela pourrait représenter un coût de 150 euros par jour, ce qui est élevé pour certains. La braderie est une animation essentielle de la commune, et il faut reconnaître que le commerce ne prospère pas partout ». Les vendeurs en brocante proposaient un tarif de 12 euros, soit la moitié du tarif actuel, mais « cette suggestion a été rejetée par la commission des foires et marchés. Nous proposons 17 euros », a indiqué Alain Lefebvre. « 17 euros semble raisonnable », a ajouté Claude Decker.
Résultats des délibérations
Mais finalement, la question posée par Michèle Quellard a pris un tournant décisif : « Devons-nous maintenir le tarif à 25 euros ? ». L’assemblée a répondu « Oui » à une très large majorité, annulant ainsi tout débat sur les montants de 12 ou 17 euros.