L’hôpital se transformera en pôle gériatrique médicalisé de 150 lits en 2013

Transformations majeures à l’Hôpital Intercommunal Guérande/Le Croisic

Un vaste projet de rénovation et d’aménagement est prévu pour 2013 sur les sites de l’Hôpital Intercommunal Guérande/Le Croisic. Daniel Dumortier, le directeur, et le docteur Raphaël Hervy, président de la Communauté Médicale d’Établissement, ont récemment annoncé le transfert des services médicaux vers Guérande. Au Croisic, des travaux seront entrepris pour réorganiser les infrastructures afin de mieux accueillir les patients en long séjour.

Les décisions prises par le directoire

Dans ses déclarations, Daniel Dumortier a souligné que suite à la loi Bachelot, le conseil d’administration de l’hôpital n’a plus seulement un rôle consultatif. Les projets en cours ont été approuvés par le directoire, composé principalement de médecins, du directeur et d’autres membres de l’administration. Cette même loi a également remplacé le terme « Hôpital local » par « Hôpital de proximité ». Le site Guérande/Le Croisic se classe parmi les plus importants de France et dans certains cas, il remplace un centre hospitalier.

État des lieux des infrastructures actuelles

Actuellement, le site du Croisic abrite deux infrastructures : un EHPAD disposant de 80 lits dans le bâtiment « Les Lauriers », ainsi qu’une structure « Côte Sauvage » avec 120 lits répartis sur trois étages (dont deux pour les soins de longue durée et un pour les soins de suite et réhabilitation). Le taux d’occupation s’élève à 95 %. « Le Croisic reçoit principalement 17 % de patients en soins palliatifs, 30 % en médecine, 29 % en soins de suite et 35 % en EHPAD », a détaillé Daniel Dumortier.

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Les enjeux pour la pérennité des soins

La direction de l’hôpital a clarifié qu’il ne s’agit pas de déplacer des ressources sans réfléchir. Toutefois, des préoccupations subsistent quant à la démographie en déclin sur le site, surtout comparée à Guérande, qui s’explique par plusieurs problématiques.

D’un côté, l’état des installations actuelles est préoccupant. « Les bâtiments datent des années 70 et ne répondent pas aux standards modernes. Les chambres ne disposent pas de douches, les espaces communs ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite et l’infrastructure générale est vétuste », a expliqué le directeur. Lors d’une visite du site, on constate des chambres de 13 m² manquant de confort et d’intimité.

De l’autre côté, la baisse du nombre de médecins libéraux au Croisic constitue une menace sérieuse. Avant, sept médecins pratiquaient ici, mais ils ne sont plus que cinq aujourd’hui, avec des départs à la retraite non remplacés. « À l’heure actuelle, nous sommes sur le fil du rasoir en ce qui concerne la continuité des soins », a mis en garde Raphaël Hervy.

Un nouveau départ pour l’avenir

Le projet prévoit que 150 lits seront maintenus au Croisic. Malheureusement, cela signifie la perte de 25 lits en médecine et soins palliatifs, ainsi que 40 lits de soins de suite.

Le bâtiment « Les Lauriers » sera entièrement démoli car il n’offrira pas de possibilités de réaffectation. « Il semble peu plausible d’y implanter des bureaux ou une autre forme d’entreprise », a mentionné le directeur. De plus, l’emplacement ne se prête pas à l’ajout d’une maison médicale comme celle qui sera récemment construite à l’entrée de la ville.

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En revanche, le bâtiment « Côte Sauvage » sera complètement réaménagé, et une nouvelle aile sera ajoutée. « Bien que la structure soit en bon état, nous allons la réhabiliter, par exemple en supprimant les chambres à deux lits », a-t-il ajouté. Le nouvel espace sera dédié à la prise en charge des maladies liées à l’âge, avec des unités spécifiques pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Des efforts seront également déployés pour améliorer l’accueil et faire de cet espace un lieu agréable, ouvert sur le parc. Le directeur insiste sur l’importance de ces travaux pour offrir un meilleur cadre de travail au personnel, souvent soumis à une ambiance stressante.

Le développement du projet est en cours avec deux cabinets qui finalisent les cahiers des charges. Dans trois mois, un appel d’offres sera lancé afin de sélectionner trois architectes. Les travaux, d’une valeur estimée entre 15 et 20 millions d’euros, seront financés par des emprunts et quelques subventions, avec l’espoir de voir l’achèvement des travaux d’ici la fin du premier trimestre 2013.

Parallèlement, des projets de réhabilitation sont également prévus à Guérande. Pour plus d’informations, consultez www.guerande-infos.net.

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