Introduction
En mai 2012, un dossier sur les services de santé a été élaboré par trois experts du secteur médical (Maryvonne Ledour, Madeleine Legeais et le Dr Jacques Chrétien) pour le club de réflexion. Vous pouvez consulter le détail de leurs conclusions dans la section « nos documents-santé » sur le site.
Constatations Principales
Dans leur rapport, les auteurs ont indiqué que le projet proposé par la municipalité ne répondait pas aux objectifs visés, à savoir assurer la continuité des soins sur notre territoire malgré un risque de pénurie de professionnels de santé libéraux.
- Il ne s’appuie pas sur un projet de santé qui privilégie les besoins des patients.
- Il manque une approche véritablement pluridisciplinaire, sans présence d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de chirurgiens-dentistes ou de pharmaciens.
- Il n’y a pas de mutualisation des moyens, comme par exemple, un secrétariat partagé.
- Le site éloigné du service complique l’accès pour les personnes âgées, remettant en question l’engagement de la municipalité à revitaliser le centre-ville.
- Aucun financement public n’est actuellement prévu pour une telle infrastructure.
Historique du Projet
Lors du conseil municipal du 14 janvier 2011, ce programme a été présenté aux élus. Voici nos commentaires contradictoires (en italique) sur certaines déclarations :
- – Une étude de financement est en cours (Gérard Le Cam). Nous n’avons reçu le plan de financement qu’en 2013, plus de deux ans plus tard.
- – Les travaux seront soumis à récupération de TVA (Michèle Quellard). Il est maintenant intégré au budget principal, ce qui rend cette affirmation obsolète.
- – La ville n’a qu’un interlocuteur, la société civile de moyens (SCM) (Michèle Quellard). Il est devenu nécessaire que la ville subisse le départ d’un médecin.
- – L’objectif est de garder les professionnels de santé à localité (M.A Rousset). La majorité des professionnels impliqués sont extérieurs à notre commune.
- – Des partenaires institutionnels seront sollicités pour les subventions (Michèle Quellard). En réalité, aucune subvention ne sera allouée car le projet ne satisfait pas aux critères établis.
Aspects Économiques
Au début de 2013, nous avons reçu enfin des informations sur le plan de financement, révélant de sérieuses incohérences :
- 50% des fonds proviennent de subventions : 59 185 € de la part des fonds d’aménagement urbain et 43 927 € du conseil général.
- Ces montants ont été mal attribués, étant uniquement valables pour des travaux de logements sociaux.
- Une erreur a été reconnue par Mme le Maire lors du conseil municipal du 17 juin 2013. Le déficit prévisible s’est accentué, atteignant 14 022 € dès la première année.
Contrats avec les Professionnels de Santé
Lors du conseil municipal du 18 avril 2013, peu avant que les médecins n’occupent les lieux, un contrat de 25 ans a été proposé. Étonnamment, ce contrat inclut une clause de résiliation par les médecins, les libérant de la nécessité de trouver un remplaçant.
Concernant les paramédicaux, Mme le Maire a montré une réticence à discuter des conventions, choisissant de procéder seule, ignorant ainsi la volonté du conseil municipal.
- Une clause de résiliation a été insérée, rendant incertain l’engagement des professionnels de santé vis-à-vis de leur installation.
Conclusion
Comme l’ont signalé les trois experts, ce projet n’est pas un véritable plan de santé destiné à préserver les services de soins dans notre commune. Il ressemble plutôt à un projet immobilier, mal pensé et coûteux pour les habitants de Le Croisic.
Il incombe à la municipalité d’encadrer la création d’une maison médicale, mais pas de se substituer à des professionnels privés pour leur seul bénéfice. Où se trouve l’intérêt général lorsque ce projet s’annonce déficitaire et devra être financé par la population?
Il est regrettable que la mairie ait renoncé à l’engagement de créer un budget annexe pour une meilleure transparence des coûts. Cela met en lumière le manque de clarté dans la gestion de ce dossier.
Note Humoristique
Pour conclure sur une note légère, espérons que la municipalité ait prévu un espace café avec restauration pour divertir les patients pendant leurs attentes de transport, comme le « Croisi’bus », dont les horaires de retour rendent une collation presque indispensable !