Introduction au PPRL
Le règlement d’urbanisme sera dévoilé le 19 octobre prochain. Si le Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) est maintenu tel quel, environ 800 maisons pourraient voir leur valeur remise en question, en raison d’évaluations du niveau d’eau jugées fantaisistes, évoquant le syndrome de La Faute sur Mer.
Interrogations sur le niveau de hauteur d’eau
Le premier point qui soulève des doutes est le calcul de la hauteur d’eau. Le décret préfectoral propose de prendre en compte la plus haute cote enregistrée lors de la tempête Xynthia. La cote mesurée au Croisic s’élève à 3,82 NGF, mais le projet envisage d’augmenter cette cote de 40 cm, atteignant ainsi 4,22 NGF. Avec l’hypothèse d’un réchauffement climatique conduisant à une majoration supplémentaire de 60 cm, nous atteindrions les 4,82 NGF, soit plus d’un mètre au-dessus du niveau atteint durant la tempête Xynthia. L’association insiste sur le fait que cette évaluation ne reflète pas une réalité réaliste pour Le Croisic.
Analyse des inondations passées
Lors de la dernière inondation, les eaux ont dépassé les quais les plus bas (3,50 NGF) pour atteindre 3,80 NGF, soit une montée de 30 cm au-dessus du quai. Ce phénomène a eu lieu durant la dernière heure de marée haute, suivie par le reflux. Même en tenant compte d’une hausse supplémentaire de 20 centimètres due au réchauffement climatique, l’onde de submersion ne dépasserait pas 50 centimètres, et l’écoulement des eaux reste lent. L’association plaide pour que toutes les zones inondables soient classées avec un aléa faible.
Sur l’érosion côtière
En ce qui concerne le phénomène d’érosion des côtes, l’association mentionne que « deux brèches pourraient potentiellement s’ouvrir à court terme sur la côte sauvage ». Toutefois, elle conteste cette vision, soulignant que la côte est protégée par les îles du Ponant et la Presqu’île de Quiberon. Il n’y a selon elle aucun risque de vagues déferlantes d’une violence inouïe, et aucune érosion significative n’est envisagée.
Appel à une révision cohérente du PPRL
L’association « Pour que vive Le Croisic » appelle à ce que le PPRL soit établi sur des bases logiques. Elle insiste notamment sur la nécessité de réviser les règles relatives à la hauteur d’eau.
Consultation publique
Le PPRL sera soumis à une enquête publique, permettant ainsi aux citoyens de faire connaître leur avis et leurs préoccupations.