Un parcours prometteur
À seulement 22 ans, Jordan Bernier est projectionniste au Cinéma Le Hublot depuis deux ans et représente un jeune talent croisé plein de potentiel. Passionné par les arts plastiques et influencé par la culture pop-art ainsi que l’univers de la bande dessinée, il suit des cours à Saint-Nazaire et commence à créer ses propres œuvres. Grâce à un excellent bouche-à-oreille, il est désormais en mesure d’envisager de vivre de sa passion pour la peinture. Bien que son talent soit indéniable, il lui reste à acquérir un peu plus d’expérience, de moyens financiers et de soutien.
Évolution artistique
Jordan Bernier a fait des progrès remarquables en plus d’un an. En septembre 2010, il exposait certaines de ses œuvres, notamment des planches de bande dessinées, lors de la première édition de la semaine « Rythme du Traict » organisée par La Calebasse. « Mon travail a beaucoup évolué depuis lors », déclare le jeune artiste. « Je suis bien encadré à l’école d’arts plastiques de Saint-Nazaire, où j’ai également l’opportunité de travailler ». Ses illustrations ont déjà suscité l’intérêt de professionnels du secteur, y compris celui de Zep, le créateur de « Titeuf », qui l’a sollicité pour réaliser des illustrations pour la bande dessinée « Tcho », publiée par les éditions Glennat. « Cela m’a permis de commencer à gagner un peu d’argent », se souvient-il.
Une inspiration personnelle
Bien que son travail au cinéma alimente sa culture et lui fournisse une inspiration formidable, Jordan Bernier a su bâtir ses propres fondations artistiques. « Le pop-art de Basquiat et Andy Warhol me touche particulièrement. Je m’inspire aussi des dessins animés de mon enfance, tels que Les Simpson et les films de Disney. Mes peintures représentent une sorte de journal intime, une partie de mon histoire », explique-t-il. Passant du papier à la toile, il reçoit d’abord des commandes de ses amis et admirateurs avant de se lancer dans des compositions personnelles.
Une touche d’originalité
Jordan souhaite insuffler sa propre personnalité dans ses œuvres. « J’utilise de la peinture acrylique ainsi que des collages de papiers et de textiles. J’ai besoin de matière et de profondeur dans mes créations. Je mêle des traits simples à des éléments concrets, tout en laissant place à l’abstrait et à l’imaginaire afin de faire passer des émotions. Chaque toile est vivante pour moi, et je crois qu’une œuvre n’est jamais véritablement terminée – elle peut toujours évoluer. Mon travail est influencé par les technologies modernes, mais Jean-Michel Basquiat reste ma référence principale. J’ai eu l’occasion de voir une exposition qui lui était consacrée à Paris, et cela m’a beaucoup marqué. Mes œuvres sont souvent de grands formats, d’au moins un mètre carré », précise-t-il. Fort de son style unique de « street art », le jeune artiste croisé se distingue nettement dans la région.
Un nouveau statut d’artiste
Les commandes sont en augmentation, et Jordan Bernier peut compter sur le soutien de personnes bien informées comme Éric Le Cam, un artiste renommé. Récemment, il a eu l’opportunité d’exposer à Nantes, à l’Épicier d’Art, où il a déjà vendu une de ses œuvres. Il jongle entre projets personnels et commandes. Jordan envisage de se déclarer en tant qu’artiste pour se concentrer sur sa création : « Cela officialiserait ma démarche et pourrait m’ouvrir à de nouvelles rencontres, car le milieu artistique a souvent des tendances à se fermer. Être peintre, c’est parfois une entreprise solitaire ! », confie-t-il. Il aspire également à se connecter avec d’autres jeunes artistes de la région et pourrait envisager d’organiser une exposition pour faire découvrir de nouveaux talents. Il sait qu’il devra dépasser les frontières du Croisic et de la Presqu’île pour y parvenir.
À la recherche d’un atelier
Pour se consacrer pleinement à sa passion, un atelier devient une nécessité pour Jordan. Sa chambre familiale devient trop étroite pour ses besoins de collage et de stockage de ses toiles. « J’ai besoin d’espace pour travailler confortablement et gérer la vente de mes œuvres », affirme-t-il. C’est donc un appel à la créativité et aux opportunités qui est lancé.
Ambition et détermination
Avec un esprit pragmatique et des ambitions claires, Jordan Bernier reste humble tout en se projetant vers l’avenir. Personne ne sait comment ses œuvres seront perçues dans une décennie, mais elles captivent déjà de nombreux regards. En conclusion, il affirme simplement : « Je suis déterminé. Je veux saisir ma chance ».
Auteur : YD | 14/11/2011 | 6 commentaires
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