L’Internet : un Sauveur pour la SEM et la Criée ?

Une Réunion Importante pour la SEM

Ce mercredi matin, le Conseil Général, dirigé par Patrick Mareschal, a invité les membres du conseil d’administration de la SEM « Loire-Atlantique Pêche et Plaisance », représentant les ports de La Turballe et du Croisic, ainsi que de nombreux élus et journalistes, pour une visite des deux sites et une présentation de la nouvelle structure. Max Palladin, le directeur général, a partagé sa vision pour l’avenir de la criée du Croisic. Bien que son futur reste incertain, les solutions numériques et la vente à distance pourraient revitaliser cette criée.

Un Changement Nécessaire

Peu de gens auraient pensé que l’Internet et les nouvelles technologies feraient office de bouée de sauvetage pour la criée du Croisic. Selon les propos de Max Palladin, directeur de la SEM qui est opérationnelle depuis le 1er janvier, cette transition numérique pourrait être la clé pour la survie de cette criée. Lorsque interrogé sur la pérennité de la criée du Croisic à court terme, il a répondu : « Nous avons actuellement la capacité de faire fonctionner les deux installations. L’avenir nous dira comment les choses évolueront et si les pêcheurs pourront continuer à décharger leurs produits sur les deux ports. Entre-temps, des améliorations sont prévues à Croisic. À plus long terme, nous devrons réfléchir à la nécessité d’une refonte complète des infrastructures. »

Visibilité et Investissements

Patrick Mareschal a fait un discours ambitieux, tout en précisant qu’aucune promesse n’est davantage garantie. « Nous attendons les premiers résultats et rapports pour évaluer l’évolution de la situation. Les contextes à Croisic et La Turballe sont distincts. Au Croisic, un grand nombre de mises aux normes doivent être effectuées. Cependant, nous sommes engagés dans une dynamique de développement proactive pour les deux sites. » Il a également rappelé qu’un programme d’investissements de 5 millions d’euros, destiné à améliorer les quais, est encore à réaliser, et Gérard Le Cam a précisé que des travaux avaient déjà été réalisés. Max Palladin a ajouté que la SEM a récemment acquis des milliers de caisses équipées de puces électroniques pour la campagne de langoustines.

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Une Évolution Indispensable

Néanmoins, Max Palladin a insisté sur la nécessité d’adapter le secteur pour assurer sa survie, surtout à Croisic. « Ce qui valorise la criée du Croisic, ce sont les nombreux poissonniers qui achètent des produits frais et de qualité, bien qu’il y ait peu de mareyeurs. Nous travaillons avec des volumes trop faibles qui n’intéressent pas les grandes surfaces. Ce n’est pas suffisant. Il est de notre responsabilité, à la SEM, de découvrir des solutions, notamment à travers le développement de la vente en ligne. Nous allons d’abord équiper la criée du Croisic, puis ce sera au tour de La Turballe », a-t-il déclaré. En citant la criée de Roscoff où plus de 350 acheteurs sont inscrits, dont 80 % grâce à Internet, il a affirmé que « notre objectif est d’améliorer la commercialisation des produits à l’aide de l’informatisation et de la vente à distance ».

Mobilisation des Acteurs du Secteur

La priorité reste l’accroissement du nombre d’acheteurs, une tâche réalisable puisque 80 % du poisson en France est importé, un fait confirmé par les professionnels. Cependant, la SEM prévoit également de demander des ajustements de la part des pêcheurs, en particulier ceux du Croisic, touchés par ce changement technologique. « Pour réussir la vente à distance, les informations sur les pêches, les tonnages, la qualité et les espèces doivent être communiquées avant l’arrivée des poissons au port. Les pêcheurs devront faire des efforts dans ce domaine », a précisé Max Palladin. Les armements expriment une certaine forme d’optimisme, malgré le souhait d’engagements plus solides. « Nous attendons que le système soit mis en place. Notre but est de maintenir le point de débarquement et de vente au Croisic, et nous nous associons aux décisions », a déclaré Gaston Picaud, représentant des pêcheurs du Croisic au sein de la SEM.

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Une Précaution à Prendre

Pour conclure, Christian Canonne a mentionné lors des vœux du maire : « Si le Conseil Général souhaitait fermer la criée du Croisic, les méthodes auraient été différentes et sans ambages ! » Toutefois, il est essentiel de rester prudent face à de telles affirmations, car, comme l’a indiqué Max Palladin, rien n’est garanti.

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