Annick Gref : Gravure sur Verre
Annick Gref est une artiste spécialisée dans la gravure sur verre et miroirs dans toutes leurs formes. Résidant à Chauvé, elle travaille dans son atelier et a fait une transition vers cet art à partir de 2001, après avoir été peintre amateur.
Avec humour, elle déclare : « Je grave tout ce que la fraise diamantée peut attaquer », en mentionnant sa préférence pour le Baccara, affirmant qu’« il chante, même s’il n’est pas rempli de champagne ». Son travail requiert une précision excessive ; une fois que la meule est en contact avec le verre ou le miroir, il n’y a aucune possibilité d’erreur.
Un peu autodidacte, elle a commencé avec des verres à moutarde et des créations comme « La boule de verre du poisson rouge qui en a vu de toutes les couleurs ». Son dévouement se reflète dans ses heures de travail, où elle reconnaît que le prix de vente reste dérisoire par rapport à son investissement, surtout pour une de ses pièces majeures, un voilier gravé sur du verre de 5 mm. « L’épaisseur importante permet de donner davantage de relief », confie-t-elle avec fierté.
Annick a aussi la capacité de réaliser des commandes personnalisées, notamment pour des occasions spéciales comme des mariages. Sa plus grande fierté reste « une reproduction du Belem qui a été envoyée à Tahiti ».
Pascal Bouchard : Vitraux d’Art
Énergique, Pascal Bouchard est un expert en vitrail classique et moderne. Son parcours est unique ; il a auparavant travaillé comme commercial pour la RATP. Il a pris la décision de changer de vie il y a 25 ans, un choix qui lui a permis de se consacrer à sa passion. Il a fait son apprentissage dans divers ateliers à Paris.
« J’ai eu la chance de trouver un ancien garage que j’ai transformé en atelier-galerie, je me considère très chanceux », dit-il. Il travaille principalement sur des commandes pour des particuliers, tout en s’occupant également de la restauration de vitraux dans des églises et des chapelles.
Pascal utilise une diversité de techniques. Celles-ci incluent le vitrail traditionnel au plomb, le fusing*, et une méthode américaine où le cuivre remplace le plomb pour sertir les pièces. Il se procure du verre de divers pays comme les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne et l’Europe de l’Est, car « il ne reste qu’un seul atelier en France produisant des feuilles de verre à l’ancienne, soufflées à la bouche ».
Il crée tout sur demande, allant de paravents de douche à des décorations de fenêtres, des dessus de table basse et des œuvres spéciales, comme des niches à partir de vieilles embrasures. Parmi les commandes étranges qu’il a reçues, il a même immortalisé, sous forme de vitrail, le dernier survivant d’une série d’expérimentations menées par des laborantins sur des rats.
