Une nouvelle réunion de quartier à Batz-sur-Mer
Le mardi 6 décembre a eu lieu une nouvelle réunion de quartier à Batz-sur-Mer, touchant les secteurs du centre-bourg, de La Falaise, de Saint-Nudec, de La Herpe, de Prad Velin, de Trémondais et de Poulan. La séance a été introduite par Serge Riffaut, qui a demandé à excuser l’absence de Danielle Rival, la maire.
Projets et réalisations en cours
Dans l’agglomération, des travaux sur la RD 45, de 2012 à 2014, avec un budget de 2 millions d’euros, vont se décliner en trois phases. La première phase, de janvier à juin 2012, portera sur la rénovation du système de drainage des eaux pluviales et sur l’élimination des réseaux aériens. En dehors de l’agglomération, avec un budget de 2,2 millions d’euros, la municipalité attend toujours le vote du conseil général pour débuter les travaux.
Les travaux autour du musée des marais salants, initiés en octobre, devraient s’achever d’ici juin 2012. Les places Adèle Pichon et Jardin du Calvaire seront totalement rénovées dans les sept mois à venir. Des travaux sont également en cours dans les marais de Batz-sur-Mer. Les travaux de réhabilitation de la chaussée, ainsi que du Pont Cardinal et du pont de Sihascouët, seront terminés d’ici février 2012.
En ce qui concerne le logement, l’équipe municipale a annoncé que les 14 logements au Pré de la Côte seront principalement des T3 et T4, adaptés pour des familles avec enfants, tandis que les logements d’Habitat 44 face au musée seront plutôt des T2. Lors du conseil municipal prévu ce vendredi, les membres voteront sur les budgets pour la réhabilitation de la salle des fêtes, de la salle des sports, ainsi que pour l’étude de faisabilité d’un centre culturel sur la salorge de la bonne eau.
Le plan de circulation, à l’étude depuis 2011, devrait être mis en place entre 2012 et 2013. Ce projet contribuera à l’obtention du label de Petite Cité de Caractère, faisant de Batz-sur-Mer la troisième commune de Loire-Atlantique après Piriac-sur-Mer et Le Croisic.
Des échanges vifs et une fronde naissante
Cette réunion de quartier a été un espace d’échanges entre les habitants et la municipalité, visant à améliorer la qualité de vie locale. Elle offre aussi l’opportunité de recueillir les opinions des résidents sur les projets en cours, leurs attentes et leurs préoccupations quotidiennes. Maintenant, les débats étaient plus animés que jamais. Certains ont critiqué le manque de transparence de la municipalité, qualifiant la réunion de simple façade.
Problématiques soulevées par les résidents
André Mouilleron a par exemple attiré l’attention sur l’état de propreté du port, où les laisses de mer s’accumulent. La mairie a précisé qu’elle ne prévoit pas de retirer ces laisses, mais qu’elle les nettoiera si leur quantité devient trop importante, tout en insistant sur la nécessité de différencier les laisses de mer du goémon.
Un autre habitant a exprimé son mécontentement concernant le pavage de la grande rue, le qualifiant de nuisible pour le sommeil des résidents. La réponse des autorités a été claire : « Il y a des pavés dans toutes les villes, et la vitesse de circulation y est limitée à 20 km/h, donc cela ne génère pas de bruit. »
Madame Picot, résidente de Poulan, a quant à elle déclaré : « Nous sommes les laissés-pour-compte de la commune. Pas d’actions concrètes, seulement des promesses. Cela fait 30 ans que c’est pareil, et je ne vois rien pour nous dans vos projets ! Vous réalisez qu’il faut des bottes pour traverser la Place Jean Moulin ? La plantation de deux magnolias ne va pas changer cela ! »
Accès et sécurité sur la Grande Rue
Un des sujets de discorde a été l’accès de la partie haute de la Grande Rue à la place du Mûrier. Certains citoyens, comme Bernard Bolo et Guy Hazo, ont signalé que l’accès est difficile pour le SAMU et les ambulances en raison d’un pot de fleurs de 1,5 m de large qui rend la rue piétonne. Une demande a été faite pour que la ville envisage de déplacer le pot. Serge Riffaut a répondu que des tests réalisés avec le camion des pompiers n’ont révélé aucun obstacle à la circulation. Un résident a accusé Bernard Bolo de désinformation, mais dans un esprit de démocratie participative, Riffaut a proposé de faire revenir le camion des pompiers pour des tests supplémentaires.
Une autre résidente de la zone de La Herpe a signalé la présence de rats et de galeries « où l’on peut s’enfoncer jusqu’à mi-mollet », précisant que ces animaux viennent directement de la rue. En réponse, la mairie a annoncé qu’elle mettrait en place une opération conjointe avec Cap Atlantique.
Autres préoccupations évoquées
D’autres problèmes ont été discutés, tels que le stationnement des camping-cars rue de la Grande Vallée. La mairie a expliqué que la situation actuelle ne peut pas être légalement empêchée mais pourrait évoluer avec les prochains travaux de la RD 45. Une habitante a interpellé l’équipe municipale au sujet du manque de signalisation dans le lotissement des Tamaris, demandant un stop à l’intersection de la rue des Tamaris. « C’est dangereux pour nos enfants ! Si vous êtes en panne de panneaux, j’en ai un à vous donner gratuitement ! Cela fait plusieurs années qu’on en parle et rien n’a changé ; c’est de la mauvaise foi ! »
Enfin, le poste de secours sur la plage Valentin, qui est attendu depuis de longues années, a également été mentionné. Une habitante a exprimé ses préoccupations concernant la hauteur du futur bâtiment qui obstruera sa vue sur le front de mer. Il semble que, quelle que soit son orientation politique, une municipalité a toujours du mal à trouver un équilibre entre l’intérêt collectif et les aspirations individuelles des habitants.