Une fin d’ère pour l’association de l’office de tourisme
« Dans une commune, la vie associative tisse des liens entre les citoyens, mais tous ne peuvent pas être élus » souligne Gilles Allard, membre de l’association de l’office du tourisme. Cette association, regroupant 200 membres, a décidé de se dissoudre après de nombreuses années d’engagement au service de la collectivité.
En 2009, ses compétences avaient été transférées à la Municipalité, malgré un trimestre consacré à la préparation de la saison, comme l’indique un participant. Après une période d’inactivité prolongée, l’association a connu un réveil en 2014, suivi de longues discussions sur les finances, les transferts de responsabilités et des comptes parfois controversés.
Une assemblée générale décisive
C’est donc ce mardi que l’assemblée générale de l’office du tourisme du Croisic a eu lieu, avec deux points cruciaux à l’ordre du jour : un désaccord financier avec la Mairie et la question de savoir si l’association devait être dissoute. Bien que l’assemblée ait convoqué 21 membres, elle n’a pas atteint le quorum nécessaire. Une assemblée extraordinaire a donc été ouverte, permettant de prendre des décisions définitives après des débats passionnés mais respectueux.
Les rapports moraux et financiers ont reçu l’approbation des membres présents.
Détails du litige financier
À la suite du transfert de compétences, la Mairie a exigé le paiement de 24 000 € ou 8 000 € de l’office du tourisme. « Concernant la comptabilité, les montants me semblent soit corrects, soit erronés ; je ne comprends pas pourquoi proposer ces deux montants », s’interroge le président. Les principaux sujets de litige concernaient du matériel et de la documentation. Babette Cassac, élue, rappelle au Président Saizilly sa participation à la commission d’évaluation des charges transférées. « Nous étions d’accord sur les valeurs unitaires, mais la Mairie voulait sélectionner ce qu’elle prenait, notamment en ce qui concerne la documentation, ce qui n’est pas acceptable. »
Elle évoque également les courriers recommandés restés sans réponse, les demandes de rendez-vous infructueuses, et ironise sur une réunion qualifiée de « amicale » à laquelle assistaient le maire, le premier adjoint, la directrice des services et l’avocat de la mairie. « Ce n’est pas ma définition de l’amitié », dit-elle, surtout en se sentant menacée par des poursuites pénales. Le président fait également référence à un vote du conseil municipal auquel Babette Cassac n’aurait pas dû participer, soulignant un possible conflit d’intérêts qui aurait pu également avoir des conséquences pénales, bien que cela n’ait pas été suivi d’effet.
En août 2010, la Mairie avait émis un titre exécutoire, validé seulement en octobre par le conseil municipal, ce qui le rend invalide selon le président. Le compte du trésor avait été saisi par le trésorier payeur après qu’il avait été vidé par l’association, contestataire du montant et de la méthode.
Finalement, l’association a voté pour s’acquitter de la somme de 8 191,98 €, avec 5 voix pour (Gilles Allard, École de Musique, Éric Mahé, Danièle Bleuzen, Joel Loget) contre et une abstention (le président).