Assemblée Générale du FC Côte Sauvage : Les dirigeants prennent leurs responsabilités, les joueurs se dérobent !
À l’image d’un capitaine de navire déterminé, le président a fait preuve de courage en présentant avec conviction les décisions de son bureau. En revanche, les joueurs se sont montrés absents tant sur le terrain que lors de l’assemblée générale.
Une saison difficile
Il existe des saisons où rien ne se passe comme prévu, et celle-ci en est un parfait exemple pour le FC Côte Sauvage. On entend souvent que l’union fait la force, mais cette situation démontre que ce n’est pas toujours le cas. La fusion des équipes de Croisic et de Batz sur Mer aurait dû créer une entité forte, pourtant la réalité est bien différente.
Devant un public réduit, en présence de Michèle Quellard, maire du Croisic, et de Danielle Rival, maire de Batz sur Mer, Didier Charbonneau, le président, a exposé un bilan de la première année, déjà marquée par des obstacles. Le constat est amer, avec une descente de toutes les équipes seniors. Les critiques souvent dures et parfois injustifiées qui ont été dirigées vers les dirigeants ont profondément blessé les bénévoles qui s’investissent pour le club. Certains joueurs semblent avoir oublié la signification même du « bénévolat ». Didier Charbonneau le souligne : « Les raisons de cet échec sont variées et tous en sont concernés. En tant que dirigeants, nous n’avons pas su identifier clairement les problèmes. Certains joueurs n’ont pas fait preuve d’un comportement sportif et n’ont pas été assez assidus lors des entraînements, manquant de rigueur lors des matchs ».
Un manque de respect flagrant
Concernant les attentes des uns et des autres envers les dirigeants, ce dernier a expliqué que cela n’a fait que « freiner » l’élan général. « J’ai été très touché d’entendre des critiques à l’égard de Bruno Baronchelli. C’est quelqu’un qui souhaitait vraiment aider le club. Son passé de joueur professionnel et sa qualité d’entraîneur méritent d’être respectés ». Si Didier Charbonneau a choisi des mots mesurés, Milos Pors, connu pour son franc-parler, a été direct dans ses accusations. Il a déclaré : « Le club compte 210 licenciés. Les seniors ont accumulé 49 cartons jaunes, 11 cartons rouges, 5 points de pénalité et 1 200 euros d’amendes. C’est tout simplement incroyable. C’est une saison désastreuse. Comment une fusion tant espérée a-t-elle pu conduire à une telle débâcle ? Il y a eu un manque de respect de la part des joueurs, qui, loin d’affronter les problèmes, préfèrent les esquiver, comme le prouve leur absence à cette AG ».
Des résultats encourageants chez les jeunes
Cependant, tout n’est pas sombre au sein de l’organisation. Les performances des équipes de jeunes apportent un souffle d’espoir pour l’avenir. Les U19 terminent à la 3e place, ratant la montée de peu. Les U17 connaissent une saison difficile avec une 7e place. Les U15 progressent avec une 6e place à l’issue de la seconde phase, tandis que les U13 ont connu des hauts et des bas. Les U11 se montrent plaisants à entraîner, et malgré un effectif réduit, les U9 se sont bien améliorés, tout comme les U7, qui ont réalisé une excellente saison. Ces résultats encourageants poussent le président Charbonneau à croire que l’avenir pourra s’améliorer. Du côté des finances, la santé est au rendez-vous avec un solde créditeur de 31 042,80 euros.
Appel à l’unité pour l’avenir
En conclusion, Didier Charbonneau a affirmé qu’il n’était pas question de abandonner le navire en l’absence de solutions alternatives. « Les attentes de chacun n’ont pas été satisfaites. Je me trouve dans une situation instable. Si quelqu’un a des solutions, nous sommes preneurs. Mais, à première vue, ce n’est pas le cas, nous continuons donc d’avancer ». Il a également confirmé que Mathieu Charbonneau resterait entraîneur pour la prochaine saison avec deux équipes seniors sous sa responsabilité.
Avant de clore l’assemblée, Didier Charbonneau a donné la parole à Danièle Rival, maire de Batz sur Mer, qui a exprimé sa surprise face aux commentaires entendus : « Nous avions tout espoir que cette fusion soit un succès. Veuillez vous ressaisir. Les collectivités sont là pour soutenir. Montrez du respect envers ceux qui s’investissent ». Michèle Quellard, maire du Croisic, a été tout aussi directe : « Pour restaurer la sérénité, il faut balayer les esprits négatifs. Des valeurs et des règles doivent être instaurées. Si on repart avec des individus nuisibles, cela ne fonctionnera pas. Ceux qui ont failli doivent être exclus du club ». Elle a également suggéré aux personnes présentes de ne plus prêter attention à des critiques en ligne : « Il existe des sites qui dénigrent. Ne les lisez plus ». Cette déclaration risque de susciter de nombreuses interprétations.