Une synergie réussie pour la Fête des anciens métiers
La Fête des anciens métiers de la mer est un excellent exemple de collaboration fructueuse. Cette initiative réunit la municipalité, l’office de tourisme, diverses associations culturelles et patrimoniales, ainsi que des partenaires privés comme les commerçants de la Place Dinan. Pour les trois cafetiers qui partagent leurs cuisines six fois durant l’été, cette fête est une source de revenus cruciale.
Impact économique mesurable
Bien qu’il soit parfois difficile d’évaluer les retombées économiques d’un événement estival, les « anciens métiers » se démarquent par leur impact mesurable. La manifestation se déroule dans un espace clos où trois brasseries (Le Bistro de la Place, Le P’tit Caveau, Le Café du Marché) collaborent depuis des années avec les organisateurs. Ces établissements sont complémentaires et, loin d’être des profiteurs, ils sont devenus des acteurs essentiels de cet événement. En prolongeant les soirées avec de grandes tablées en plein air et en proposant des produits locaux et des grillades, ils participent activement à l’animation de « leur » espace.
Une mécanique bien huilée
« Ici, tout fonctionne à merveille. Chacun connaît son rôle et ce qu’il a à faire. Nous avons une belle synergie », confiait Jean-Claude Guyard lors d’une soirée festive en juillet. Le système est bien rodé et s’est organisé de manière naturelle. « Nous n’avons pas vraiment besoin de nous concerter. Chacun occupe son espace. Le Café du Marché offre presque systématiquement des concerts de chants de marins après la fête, et cela profite à tout le monde. Si je proposais des concerts, cela deviendrait le chaos, j’ai déjà essayé. Il n’y a pas de jalousie ici, nous gagnons tous », ajoutait Eric Lesot, le propriétaire du Bistro de la Place.
Des spécialités culinaires à découvrir
Côté gastronomie, chaque établissement propose ses spécialités. Au Café du Marché, Anthony et Mohamed ont repris les traditions avec des sardines grillées. « Dominique, l’ancien gérant, nous a bien conseillé pour nous organiser et nous intégrer dans la fête », expliquent-ils. Ainsi, les trois brasseries font appel à leurs clients réguliers pour donner un coup de main, car les anciens connaissent bien « la musique des anciens métiers ». De nombreuses petites mains sont nécessaires pour régaler les centaines de convives qui affluent chaque vendredi de l’été. « Beaucoup de Croisicais sont fidèles et nous les revoyons toujours. Les touristes aiment partager ces moments avec les habitants, ce qui crée une ambiance conviviale », souligne Yann Joncour, fréquemment présent sur la scène de l’ancien Café des Sports. De l’autre côté de la Place, le Bistro du même nom grille andouillettes et saucisses, tandis que Le P’tit Caveau sert de délicieuses barquettes de moules-frites.
L’importance économique de l’événement
Eric Lesot ne cache pas l’impact économique significatif de la Fête des anciens métiers de la mer sur son chiffre d’affaires saisonnier. « C’est crucial ! Les gens apprécient vraiment ce rendez-vous et restent sur place pour manger. Sans ces six vendredis, cela serait très difficile », explique-t-il. La météo joue également un rôle déterminant ; durant les jours précédant l’événement, les discussions portent souvent sur les conditions météo du vendredi. Cette année, le ciel n’a pas été clément, étant gris et frais, mais suffisant pour maintenir l’enthousiasme des visiteurs. Malheureusement, un des événements a dû être annulé à cause de fortes pluies. « Nous n’avons pas de solution pour reprogrammer l’événement. La Fête est gérée par des bénévoles avec des engagements à respecter, ce qui complique le report », avouent les organisateurs. Les cafetiers ont été déçus, certains ayant même perdu des marchandises. Mais lors du dernier rendez-vous, ils ont retrouvé le sourire avec une affluence inédite.