Introduction
Il est indéniable que les insatisfaits sont en majorité. Toutefois, le dialogue stérile établi avec Michèle Quellard n’a pas favorisé l’engagement dans un échange constructif concernant la vente des biens patrimoniaux. Cette situation révèle également une incohérence parmi les contestataires : initialement pas systématiquement opposés à la vente, ils se montrent désormais résolument opposés suite aux résultats de notre consultation. En effet, il est surprenant que la proportion de « sans opinion » soit si faible – seulement sept personnes ont opté pour cette option, ce qui n’augure rien de bon pour les élus.
Analyse des résultats du sondage
Il convient de noter deux phases dans les résultats du sondage. Tout d’abord, une forte mobilisation parmi les opposants, avec des chiffres atteignant 85 % contre et 15 % pour. Cependant, les partisans de la politique adoptée par la mairie ont vu leur nombre croître, atteignant finalement 27 % d’approbation. Chez les jeunes, souvent moins attachés à la notion de patrimoine, se manifeste un désir de focus sur des enjeux contemporains, notamment ceux liés au logement. De fait, il est évident qu’avec des perspectives d’avenir et les moyens de rester « au pays », ils semblent prêts à faire des concessions sur leur héritage.
Un patrimoine malmené et ses implications
Le Croisic reflète les marques d’une ville vieillissante, dont l’âge moyen des habitants s’élève à 63 ans. Alors qu’en France, les jeunes actifs font face à divers enjeux liés à la vieillesse (réforme des retraites, euthanasie, plan Alzheimer, réforme hospitalière, sécurité sociale), Le Croisic est encore préoccupé par sa population jeune, car une ville sans jeunes n’a pas d’avenir.
La controverse sur le patrimoine
Cette controverse sur le patrimoine obscurcit peut-être une problématique plus vaste. Nous touchons ici à un éventuel conflit intergénérationnel, où chacun revendique la solidarité et la diversité entre les âges.
Enjeux politiques et sociaux
Avec l’annonce des ventes à venir, la municipalité a ravivé l’opposition. De manière symbolique, le sentiment de perte de ce qui est considéré comme les « joyaux » de la ville a visiblement diminué le moral des habitants : leur patrimoine est estimé à un prix dérisoire.
Conclusion
Il ne fait aucun doute que cet épisode marque un tournant pour Michèle Quellard. Déchargée de la gestion de la criée, elle a l’opportunité de laisser sa marque sur la ville. Cependant, elle réactive également une opposition qui n’a pas encore accepté les dernières élections. Étonnamment, l’association « Mieux vivre Le Croisic » n’a pas réussi à se revitaliser, bien que ses membres restent très engagés. Pour la gauche, c’est une occasion de développer des positions claires et alternatives.
Le débat à l’heure actuelle
La question de qui doit débattre et pour quelles raisons reste ouverte. Indubitablement, les décisions concernant le patrimoine sont déjà prises. Au conseil municipal, il est clair que le débat a ses limites. Pour les opposants, il reste la confrontation, tandis que pour la majorité, l’obstination domine. En attendant, de nombreux jeunes, avec leur approche parfois non-conformiste, choisissent de quitter Le Croisic sans regarder en arrière, laissant derrière eux l’Hôtel d’Aiguillon.