Une analyse critique des finances communales
Françoise Thobie et Claude Verneau, les représentants du club de réflexion, soulignent que « La commune du Croisic présente des dépenses de fonctionnement particulièrement élevées, nettement au-dessus de celles des communes environnantes, et ceci est financé par une augmentation continue des impôts locaux ».
Refus des spécificités invoquées
Ils rejettent les justifications fournies par le premier adjoint concernant les « spécificités » de la ville, en affirmant : « Le Croisic a la particularité d’engendrer des dépenses plus importantes tout en taxant ses citoyens le plus fortement ».
Des chiffres alarmants
En s’appuyant sur des données clés fournies par le ministère des Finances, il est révélé que le coût de fonctionnement par habitant s’élève à 1 705 €, tandis que La Turballe affiche 1 216 €, Le Pouliguen 1 462 € et Batz-sur-Mer 1 437 €.
Dépenses de personnel importantes
L’analyse met également en lumière que les frais de personnel sont excessifs en comparaison avec les communes voisines, avec 811 € par habitant pour Le Croisic, contre 478 € à La Turballe, 675 € au Pouliguen et 680 € à Batz-sur-Mer. Le club s’interroge : « Ces dépenses de personnel sont-elles justifiées ? »
La fiscalité municipale en question
Pour l’année 2011, le club de réflexion déclare que « la politique fiscale de la municipalité du Croisic positionne le taux de ses trois taxes au-dessus de la moyenne des communes de taille similaire ». Le tableau ci-dessous illustre par ailleurs le taux des différentes taxes par habitant.
La combinaison de bases fiscales élevées et de taux d’imposition provoque une pression fiscale difficile à supporter pour de nombreux ménages du Croisic. Ainsi, en 2011, chaque résident paye en moyenne 1 091 € en taxes locales (taxe d’habitation, foncier bâti et non bâti), en hausse par rapport à 838 € en 2008. En comparaison, La Turballe affiche 749 €, Le Pouliguen 883 € et Batz-sur-Mer 882 € en taxes par habitant, explique Claude Verneau.
L’état de l’endettement
En ce qui concerne l’endettement, le club précise : « Grâce à un niveau d’épargne brute élevé et à des investissements modestes, Le Croisic a réussi à diminuer son endettement entre 2008 et 2010. Toutefois, de nouveaux investissements ont nécessité des emprunts, portant la dette à 5 millions d’euros à la fin de 2011, et le remboursement par habitant a connu une hausse significative de 63 %, passant de 71 € en 2008 à 116 € en 2011. D’ici à fin 2012, ce remboursement devrait encore augmenter de manière significative, compte tenu des 2,2 millions d’euros empruntés à la fin de 2011, qui ne sont pas intégrés dans les chiffres de fin 2011. »
Conclusion du club de réflexion
En conclusion, les membres du club de réflexion affirment : « Contrairement à ce qu’avance l’adjoint aux finances, la gestion des comptes de la commune n’est pas effectuée de manière rigoureuse. »
