Le Croisic : Événement sur l’odyssée de l’obélisque

Introduction

Au cœur de l’engouement pour l’égyptomanie, stimulée par les découvertes marquantes de Dénon et Champollion début XIXe siècle en Égypte, un précieux présent de Méhémet Ali à la France a fait naître un fort intérêt pour les monuments égyptiens. Les deux obélisques de Louxor, datant de l’époque de Ramsès II, attendaient leur destin au bord du Nil, et leur transport vers la France s’est révélé être une aventure riche en péripéties, à une époque où seules l’ingéniosité et la détermination de quelques officiers de marine et de leur équipage étaient mobilisées.

Les défis du transport

L’objectif de l’expédition était d’abattre les obélisques, de les charger dans des navires adéquats, puis de les faire parcourir 800 km à travers le Nil, 10 000 km en mer, et enfin 250 km sur la Seine pour les amener à Paris. Le challenge consistait à les ériger à nouveau sans les endommager.

Une expédition sous le commandement d’Apollinaire Lebas

Dirigée par l’ingénieur de Marine Apollinaire Lebas, cette expédition s’est déroulée à une époque où la machine à moteur n’était pas encore née. Seule la force humaine, comme il y a trois millénaires, était à disposition. L’un des deux obélisques a ainsi été transporté jusqu’à Paris, où il a été implanté place de la Concorde, au cours d’une aventure d’une durée de sept ans. Cette épopée est bien documentée, car les protagonistes ont pris soin de narrer leurs efforts et d’immortaliser leurs découvertes sur un monde encore largement méconnu.

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Exposition sur le voyage de l’obélisque

La conférence s’appuie largement sur l’exposition « Le voyage de l’obélisque » qui s’est déroulée au début de 1914 au musée national de la Marine à Paris. Alain Niderlinder et Marie-Pierre Demarcq en furent les commissaires. Cette exposition, qui a duré cinq mois, a attiré 65 000 visiteurs.

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