Augmentation de la taxe d’habitation à Batz-sur-Mer
Lors de l’approbation du budget primitif pour 2011, les membres du conseil municipal de Batz-sur-Mer ont examiné attentivement les finances de la commune. La grande question était de savoir comment gérer les investissements nécessaires et faire face aux conséquences de la tempête Xynthia sans trop alourdir le fardeau fiscal des citoyens.
Contrairement à d’autres villes voisines, la municipalité a pris la décision de supprimer l’Abattement Général à la Base sur la taxe d’habitation, plutôt que d’accroître les taux d’imposition. Cette décision récente devrait être bien accueillie par les habitants de Batz-sur-Mer, car elle protège les résidences secondaires de toute taxation supplémentaire.
Les détails du budget
Serge Riffaut, premier adjoint, a fourni une présentation concise et claire du budget primitif. Il a indiqué que « les dépenses sont contrôlées grâce aux efforts des services de la commune », remerciant également Monsieur Decaux pour sa contribution. Il a noté qu’en raison des travaux liés aux dégâts provoqués par Xynthia, les dépenses pour les équipements ont augmenté. Sans ces dépenses, le budget aurait en fait diminué.
Il a mentionné que « l’endettement de la commune reste faible, mais notre capacité d’autofinancement à venir l’est aussi. Il sera donc important d’être vigilant dans les années prochaines ». En conséquence, la commission des finances a recommandé la suppression totale de l’AGB, qui était auparavant de 15 %. « Batz-sur-Mer a bénéficié des abattements maximaux depuis 1992, et depuis 2009, nous n’avons pas majoré les taux. Cela entraîne une augmentation de 73 euros pour chaque résidence principale. Cela concerne 1 311 foyers, dont 597 sont exonérés. Pour la commune, cela représente un gain en recettes de 98 000 euros, » a déclaré Serge Riffaut. Cela évite une augmentation des impôts de 3,10 %.
Des opinions divergentes
Cependant, cette position n’est pas partagée par Didier Chossat, qui a affirmé que « les administrés n’ont pas d’autre choix que de se conformer. En période de crise, ce sont toujours les mêmes qui sont touchés. Cette suppression de l’abattement est une hausse de la taxe d’habitation par effet mécanique. C’est une forme de pénalisation pour les résidents de Batz-sur-Mer, notamment parce que les résidences secondaires ne sont pas concernées. Cependant, je suis heureux que l’on ne revienne pas sur les abattements liés aux charges familiales, » a-t-il commenté, indiquant qu’il voterait contre cette délibération. Pierre-Jean Pin et Sabine Mazet ont également partagé son avis.
Une autre perspective proposée
Didier Chossat a avancé une alternative à la commission des finances : « Pour équilibrer le budget, nous aurions pu abaisser le taux de l’AGB de 15 à 10 % et augmenter le taux d’imposition de 2 %, réduisant ainsi le poids sur tous les contribuables, y compris les résidences secondaires. » Pierre-Jean Pin a ajouté avec ironie qu’il s’attendait à payer davantage d’impôts. Il a même suggéré que pour réaliser des économies, la ville devrait envisager de se séparer du cabinet du maire, provoquant la surprise de cette dernière, présente dans la salle.
Répondant à cette remarque, Danielle Rival a défendu le cabinet, affirmant qu’il est au service de tous les élus. Le maire a assuré que tous les autres abattements resteraient à leur maximum, continuant ainsi la politique de soutien aux familles de Batz-sur-Mer.
Détails financiers et perspectives
Sur le plan financier, les dépenses de fonctionnement ont augmenté de manière raisonnable de 0,7 % pour atteindre 4 695 000 euros, dont 2 426 000 euros pour le personnel (augmentant de 3,1 %), 1 180 000 euros pour les charges (diminuant de 0,6 %), et 246 000 euros destinés aux subventions pour les associations (en hausse de 2,4 %).
Les recettes de fonctionnement s’élèvent à 4 976 000 euros avec une hausse de 1,6 %, principalement constituées de contributions directes (2 852 000 euros, +4,4 %) et de dotations de l’État (1 034 000 euros, -2 %).
Les dépenses d’équipement totalisent 2 491 000 euros, dont 635 000 euros uniquement pour les réparations dues aux dégâts de la tempête Xynthia. Parmi les autres travaux notables : 222 000 euros pour les abords du musée des marais salants, 185 000 euros pour un poste de maître nageur sauveteur, et 150 000 euros pour la Rue des Goélands.
Les recettes d’équipements atteignent 2 455 082 euros, dont 2 041 000 euros proviennent d’emprunts, et 280 938 euros d’autofinancement. Le budget de l’Office de Tourisme est équilibré à 153 000 euros, avec 62 000 euros de subventions municipales, et plusieurs investissements sont prévus pour améliorer les équipements.
Didier Chossat a qualifié le budget d’« équilibré et pragmatique », bien qu’il ait noté une tendance à un manque d’investissement. Pierre-Jean Pin a soulevé des préoccupations concernant l’absence de mention d’une salle de sport en 2011. Serge Riffaut a répondu qu’une étude complète sur les travaux à y mener serait nécessaire, ce qui justifie le report. Enfin, Danielle Rival a exprimé son espoir de l’achèvement des travaux sur les ponts avant la saison, tout en reconnaissant les coûts élevés associés. Ce budget reflète une attention particulière pour la voirie et le patrimoine, tout en remerciant les services pour leurs efforts continus, bien qu’il reste encore beaucoup à réaliser, notamment dans la réduction des dépenses liées aux carburants.