La criée retrouve une dynamique, selon les déclarations de Gérard Le Cam et Gaston Picaud

Une dynamique de la criée au Croisic

Avant de présenter les premiers chiffres concernant la criée, Gérard Le Cam a cédé la parole à Gaston Picaud pour aborder une question initiale émanant de la Gauche croisicaise, relative aux récentes positions du Comité local des pêches. Ce dernier a opté pour l’établissement d’un Comité régional, contrairement à son homologue de La Turballe qui défend une organisation départementale. Deux perspectives distinctes, deux choix divergents, mais des ports réunis au sein d’une même entité administrée par le Conseil Général. Cela alimente de nouveau les tensions entre ces deux villes qui se regardent avec défiance.

La position de Gaston Picaud

À travers la voix de l’élu et professionnel de la pêche, Gaston Picaud, la position du Comité local s’exprime clairement. Premièrement, je tiens à préciser que la municipalité ne devrait pas s’impliquer dans les affaires du Comité local des pêches. Nous avons pris la décision à une très large majorité en faveur d’un Comité régional. Au Croisic, il est primordial de conserver notre bureau et notre secrétaire. Les différences entre La Turballe et Le Croisic sont trop marquées ; l’organisation proposée ne pourrait pas fonctionner correctement, souligne-t-il. Les critiques à l’égard des Turballais sont sévères : Lors du vote, il convient de le mentionner, un pêcheur de La Turballe a tenté de faire de la propagande lors de notre assemblée, ce qui est inacceptable ! Pour donner une idée de la situation là-bas, la présidente actuelle a recruté son fils au comité local. Gaston Picaud conclut en affirmant que l’opinion du Croisic est largement partagée : Les seuls ports qui ont voté contre sont La Turballe et Saint-Gilles Croix de Vie, et ceux-ci sont des ports pélagiques. Il n’y a pas de conflit avec La Turballe, mais il est essentiel qu’ils comprennent que les questions seront toujours résolues au niveau régional.

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Des chiffres encourageants pour la criée

Les chiffres partagés par Gérard Le Cam pour le premier trimestre de l’exploitation par la SEM sont prometteurs. Avec un total de 357 tonnes, soit une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente, la criée du Croisic a généré des revenus de 1 900 000 euros. Toutefois, le mérite revient également à son directeur, Max Palladin, et à l’équipe qui ont réussi à attirer des acheteurs. Pour l’instant, il s’agit principalement d’un mareyeur de La Turballe, tempère Gérard Le Cam, mais c’est un bon début, surtout que les bateaux reviennent au port. Gaston Picaud ajoute : Au début, en attendant que tout se mette en place et que les acheteurs reviennent, nous avons dû vendre ailleurs.

Récents succès de la criée

Le responsable de la pêche se réjouit des avancées pour la criée du Croisic : Dernièrement, pour la langoustine, nous avons observé un écart de prix atteignant deux à trois euros en faveur du Croisic. Même les Turballais sont venus vendre au Croisic ! Un nouveau système de vente à distance a récemment été implanté sur le site et sera opérationnel très bientôt, avec 9000 bacs en attente d’être équipés de puces électroniques. Gaston Picaud souligne aussi la contribution régulière des bateaux costarmoricains, notamment ceux proposant de la coquille Saint-Jacques.

Optimisme tempéré par des incertitudes

Bien qu’il exprime un optimisme concernant le potentiel de la criée et la possibilité d’un équilibre budgétaire dès cette première année d’exploitation, Gérard Le Cam met également en garde contre les aléas du secteur et la précarité de la situation économique. Nous savons déjà que les résultats encourageants du premier trimestre seront assombris par un mauvais avril. Les prix de la langoustine ont chuté, atteignant un prix de retrait à 6 euros. Espérons que les Croisicais achetent en grande quantité des langoustines ! Des points préoccupants subsistent : Il reste encore des questions de personnel à résoudre. La criée souffre d’un manque de personnel. Le dernier bilan sanitaire est jugé insatisfaisant, et les pêcheurs doivent faire des efforts, notamment en évitant de fumer ou de consommer de l’alcool dans les locaux.

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Des leçons à tirer

La comptabilité analytique et distincte des deux criées au sein de la SEM offre des enseignements précieux. Cependant, Gérard Le Cam a choisi de ne pas divulguer les chiffres de la criée de La Turballe, ce qui est regrettable, car sans ces données comparatives, il est difficile de porter des jugements éclairés sur les performances du site croisé.

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