Projets à Batz-sur-Mer : Une réponse ferme de Danielle Rival
Le maire de Batz-sur-Mer n’en peut plus des critiques dirigées contre les initiatives de la Ville. Elle a décidé de s’exprimer.
Danielle Rival a réagi aux accusations lors d’une conférence de presse mardi soir, suite à des articles et des déclarations concernant l’aménagement de Kermoisan, les déviations par la rue du Manérick, le poste de secours et la manifestation de « riverains » du week-end dernier. Elle a clairement identifié ces sujets comme étant liés à trois individus ayant des intérêts personnels jugés comme étant directement en jeu.
Le maire s’est insurgée contre les informations relayées dans les médias, telles que : « la population en colère », en précisant qu’« 60 à 70 personnes » revendiquent des oppositions, ce qui représente tout de même « seulement 2 % de la population », suite à un mail adressé à toutes les associations locales.
Elle a présenté des arguments bien étayés sur les différents points de conflit, déclarant : « Je comprends leur mécontentement, mais nous avons été élus pour défendre l’intérêt général ».
Le Poste de Secours
Avec des preuves photographiques, Danielle Rival a affirmé que le poste de secours a été placé « face au terrain du conseil général, et non devant une habitation ». « Les premiers travaux ont débuté en 2002, mais le projet devait attendre l’approbation du PLU ». Elle a souligné les nombreuses collaborations de la Mairie avec divers organismes et associations.
Le poste de secours sera accessible « pas seulement pendant deux mois dans l’année, mais également dès que nécessaire », et des sanitaires y seront disponibles toute l’année, conformément à la demande des habitants de Batz-sur-Mer. Les détails incluent :
- Une étude de sol réalisée par Fondasol de Nantes.
- Une superficie de 45 m², conforme au permis de construire et non 50 m².
- Une hauteur de 4,5 m au lieu de 4,95 m.
- Des vitres certifiées « STADIP » (verre feuilleté de sécurité) et des volets pour protéger les fenêtres en hiver.
La maire a affirmé que toutes les normes ont été respectées et que « l’instruction des permis n’est pas à la charge de la Commune » ; toutes les autorisations nécessaires, y compris celles des services maritimes ont été obtenues. L’association Vert Pays Blanc et Noir a confirmé la conformité du permis pour le secteur maritime.
Danielle Rival a mentionné que la Commune a remporté une décision en référé en février, bien qu’un recours sur le fond subsiste, les travaux n’ayant pas été suspendus par le juge administratif.
Concernant l’accès pour les véhicules de secours en cas d’incendie, elle a précisé : « toutes les maisons disposent d’un accès par la rue de la Grande Vallée, et il n’y a aucune difficulté pour transporter les blessés depuis le poste avec un camion ». Les représentants de la SNSM ont également appuyé l’importance du nouveau bâtiment, mettant en avant les faiblesses de l’ancienne installation, notamment en matière d’intimité pour les blessés et de conditions de travail pour les sauveteurs. Ils ont exprimé leur gratitude à la municipalité.
« Oui, Monsieur Hellegouarch, cela posera peut-être un léger inconvénient pour avoir une vue du côté de la pointe du Croisic, mais pour moi, la sécurité de cette plage est primordiale », a conclu la maire à ce sujet.
Sécurisation de Kermoisan
Danielle Rival a expliqué que des ajustements sont nécessaires pour la circulation dans le village afin de diminuer la vitesse. Elle a rappelé qu’« un trottoir doit faire 1,40 m », rétorquant ainsi à Serge Riffault qui avait insinué qu’elle aurait affirmé qu’il n’y avait pas de personnes handicapées à Kermoisan. Elle a ajouté que « l’aménagement doit également inclure le stationnement et le passage des véhicules ». « Il est trompeur de dire que les résidents ne peuvent pas accéder à leurs maisons ». Elle a poursuivi en ajoutant que les riverains demandent un stationnement devant chez eux, rappelant que la rue est un domaine public.
Elle a également précisé que « c’est un projet global né d’une réflexion approfondie, incluant des essais sur le terrain, et qu’il permet d’urbaniser certaines parcelles, même si certains n’aiment pas les nouvelles constructions derrière chez Monsieur Lehuédé ». Elle a proposé de prendre en compte une implication de Madame Lehuédé si elle souhaitait être adjointe aux travaux en 2014, mais a insisté sur le fait que toutes ses propositions avaient été soigneusement examinées et réfutées par des professionnels du conseil général.
« Il ne faut pas oublier les tragédies que nous avons connues avec les décès et les accidents, et ils exigent la sécurisation, mais ne sont pas satisfaits car nous ne faisons pas ce qu’ils souhaitent », a-t-elle conclu, en qualifiant ces accusations de « mensonges ». « Je suis extrêmement en colère contre ces trois personnes ». Elle a réaffirmé : « Nous sommes ici pour assurer la sécurité des citoyens, dans l’intérêt général. Je n’ai jamais favorisé des intérêts personnels ».
Manerick
Le maire a rappelé que Monsieur Foucaud avait contesté le PLU concernant l’espace réservé n° 13 et avait perdu devant le tribunal administratif (31 décembre 2012). « Il peut toujours faire appel ». La rue prévue comme voie de déviation ne sera pas élargie et un seul côté sera busé. Elle a noté : « Je comprends que cela dérange Monsieur Foucaud, car cela passe devant chez lui. Cependant, nous poursuivrons notre action ».
Menaces physiques
Danielle Rival dénoncé fermement les menaces contre les élus et les services publics. « On parle de démocratie, mais les élus sont choisis par le vote et ils travaillent dur. Ce n’est pas acceptable de les menacer ».
Serge Riffault, le premier adjoint, et François Guerin ont été insultés et accusés de corruption, et ont subi des menaces physiques sur le chantier Valentin par un individu qui avait signé une pétition, se vantant d’être « un killer », prenant même les numéros des plaques des voitures. « Le poste va être dynamité » a-t-il déclaré. Une plainte a été déposée pour menaces.