Jacques Chrétien : « Nous aspirons à un dialogue sur la vente du patrimoine »

Jacques Chrétien s’exprime sur la nécessité d’un débat public

Récemment retraité après avoir consacré 35 ans à sa carrière de médecin généraliste au Croisic, Jacques Chrétien ne cherchait pas particulièrement à se retrouver sous les projecteurs. Pourtant, la cérémonie des vœux de Michèle Quellard a agi comme un véritable électrochoc pour lui, tout comme pour de nombreux Croisicais. « Ah ! », un son familier aux médecins qui illustre bien sa surprise. Jacques Chrétien n’est pas d’accord avec le diagnostic ni le traitement proposé par l’administration municipale. Comme tout bon médecin en pareille situation, surtout avant d’accepter la cession de son patrimoine, il demande un second avis. Plutôt que de rédiger une ordonnance, il a décidé de signer une pétition. Cette action est compréhensible, et la pétition est simple : il n’y a pas de solution miracle, simplement une demande de la part des citoyens : « Dites-nous la vérité, même si cela peut être difficile à entendre ».

Un appel à la transparence et à la discussion

« Jusqu’à présent, je n’avais pas l’intention de participer à des débats politiques. Cependant, les récents événements me semblent anormaux, et cela me touche profondément. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas candidat à la mairie ! D’ailleurs, je ne sais même pas si je suis en faveur ou contre ces ventes de patrimoine. Comment pourrait-on le savoir sans avoir accès à des documents, des études ou des chiffres pour se faire une idée ? », déclare Jacques Chrétien. Il soulève une question cruciale : « Cette décision est-elle judicieuse ? Cela mérite discussion, non ? Dans une ville de 4 000 habitants, il est impératif d’avoir un dialogue ouvert, au-delà des divergences politiques, sur de telles questions. Actuellement, Madame le maire annonce « J’ai pris une décision », sans aucune consultation préalable, ni même en informant sa majorité avant le matin même de la cérémonie des vœux ». L’ancien médecin conteste également l’argument selon lequel ces décisions découlent nécessairement de la plateforme électorale de la majorité.

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La nécessité d’un dialogue constructif

En prenant l’exemple du Mont Esprit, menacé de destruction lors d’une précédente mandature alors que la mairie actuelle se réjouit de sa rénovation, Jacques Chrétien montre bien son point de vue. « C’est un citoyen bien informé qui avait proposé une solution viable pour ce monument. Ce qui m’irrite profondément, c’est l’urgence de la situation et l’absence de dialogue », commente-t-il. Jacques Chrétien questionne une fois de plus : « On nous dit que c’est coûteux. Très bien. Mais peut-on nous indiquer combien coûterait l’entretien de ce bâtiment (l’Hôtel d’Aiguillon) simplement pour le préserver des dommages ? Quel montant la commune a-t-elle investi dans son entretien au cours des dix dernières années ? Quel est son prix de vente ? »

Un appel à la responsabilité collective

L’instigateur de la pétition élargi la discussion : « L’Hôtel d’Aiguillon est un bien commun pour tous les Croisicais. C’est leur héritage. Certes, il a déjà été la propriété de particuliers par le passé, mais la situation a changé. Après les problèmes liés à la criée, notre avenir économique est en jeu. Il faut être vigilant face à ce qui se passe sur la Côte d’Azur avec le tourisme et ces espaces privés auxquels on ne peut plus accéder ».

Conclusion sur l’importance du débat

Jacques Chrétien conclut : « Il est crucial d’aborder ces sujets en débat public, comme cela se pratique dans d’autres communes ». Bien qu’il ait rencontré le maire récemment, il semble que Michèle Quellard reste inflexible dans ses positions. Une chose est certaine : les habitants du Croisic se sont appropriés ce sujet, et s’ils continuent à s’organiser comme cela semble se profiler, d’autres actions citoyennes peuvent être attendues dans les semaines à venir.

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