Stationnement sur les quais : les commerçants montent au créneau

Un appel à l’attention sur le stationnement

« En été, oui ! En hiver, non ! » Voici en substance le cri d’alarme lancé par les commerçants des quais concernant la problématique du stationnement des véhicules. Entre le parking de la Croix de Ville et la Place d’Armes, il est devenu quasi impossible de se garer, même pour un rapide passage à la boulangerie ou pour jouer un peu au quinté. Les clients des boutiques, cafés et restaurants du quai sont donc contraints de parcourir une certaine distance à pied.

Un constat amer des professionnels

Pour Philippe Chailler, propriétaire du bar-PMU « L’Hippocampe », la situation est d’autant plus absurde qu’elle s’avère contreproductive. « En été, Le Croisic attire des foules, mais l’hiver, c’est une autre histoire », souligne-t-il, pierre angulaire d’un sentiment largement partagé parmi les commerçants.

Un manque d’adaptabilité

Le long du quai, du côté des magasins, les barrières de stationnement sont sensées être ajustables selon la saison. Pourtant, depuis deux ans, les commerçants constatent avec frustration qu’elles restent immobiles. « Nous n’avons pas la possibilité de stationner, ce qui pousse les clients à ne plus s’arrêter. Souvent, ils n’osent pas affronter la pluie ou le vent. Lorsque le stationnement est trop éloigné, ils se dirigent vers d’autres options », déplore Philippe Chailler, représentant de nombreux confrères.

Une mobilisation des commerçants

En l’absence d’un groupement commercial puissant pour défendre leurs intérêts, certains commerçants envisagent de s’organiser autour de causes communes. « Certains clients sont même prêts à aller exprimer leur mécontentement à la mairie », précise-t-il. Les quelques emplacements réservés sont attribués aux personnes à mobilité réduite, tandis que les autres subissent un stationnement anarchique, incitant la gendarmerie et la police municipale à intervenir régulièrement. Le maintien des barrières l’hiver semble plus motivé par une logique de rentabilité que par une volonté de favoriser le commerce local. « Ces dernières semaines, il n’y a eu que peu de passants sur les quais », se désespère un restaurateur. « Nous ne voyons presque personne, sauf lors des événements à la criée, alors que nos clients pourraient facilement se garer devant nous », ajoute un cafetier.

A lire également :  Vœux aux employés : "Triple A pour Action, Ambition, Altruisme"

L’impact sur les commerces locaux

La tendance se dessine : les gens hésitent à marcher sous la pluie ou par temps froid. Ce constat est partagé par de nombreux commerçants qui demandent instamment à la municipalité de prendre cette situation en compte. « En empêchant nos clients d’accéder à nos boutiques, on nous contraint à fermer nos portes. Cela démontre un manque d’intérêt de la mairie pour la santé économique de notre ville », font-ils écho en cœur.

Actuellement, une dizaine de places de stationnement sont disponibles. Bien que cela puisse sembler dérisoire, pour les boutiques des quais, c’est d’une importance capitale. Les commerçants alertent : si cette situation reste inchangée, seuls des commerces saisonniers subsisteront, laissant les lieux désertés en hiver.

Auteur : Y.D. | 09/12/2010 | 8 commentaires

À lire aussi :

  • Petit jeu de poker menteur entre Gérard Le Cam et René Le Roux sur la criée
  • Le Carnaval cherche son chemin et un nouveau souffle

Laisser un commentaire